Les jeunes qui choisissent de faire carrière dans les travaux publics s'en désolent : leur métier est trop souvent associé aux marteaux piqueurs. Soucieuse de redorer cette image, la profession a organisé, pour la première fois, en octobre, un événement, le Fimbacte (Festival international multimédia bâtiment, architecture, construction, TP, environnement), où se sont tenues des tables rondes sur l'emploi. « Ces secteurs proposent 30 000 offres d'emploi par an. On sait d'avance que 10 % ne seront pas pourvues », précise Hedwige de Penfentenyo, organisatrice du festival.

Les TP – qui réalisent 18 000 embauches par an, tous niveaux confondus – sont surtout en quête d'ouvriers qualifiés. « L'an dernier, le nombre d'ouvriers recrutés était quatre fois supérieur à celui des jeunes diplômés sortant sur le marché, constate Daniel Van Eslande, directeur de la formation de la Fédération nationale des travaux publics. Pour y remédier, nous avons augmenté de 32 % les contrats en alternance et de 15 % l'apprentissage. » La FNTP monte des centres de formation d'apprentis « sans murs », en passant des conventions avec des lycées professionnels. Après Rhône-Alpes, la Bourgogne et Paca, la Bretagne, la Franche-Comté et la région Champagne-Ardenne devraient accueillir ce type de structure. La fédération compte également lancer, début 2000, une campagne de communication.