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Axa garantit sa bonne conduite

Dossier | publié le : 01.02.2005 | C. M.

CV anonymes, recrutement de femmes cadres, emploi de handicapés, politique de formation, dialogue social… Axa s'affirme comme un groupe socialement responsable. Et vise à homogénéiser les politiques de ses différentes filiales.

Chez Axa, il se passe toujours quelque chose en matière de responsabilité sociale. « Nous avons de longue date développé un comportement d'entreprise responsable en lien étroit avec notre cœur de métier, la mutualisation des risques », rappelle Catherine Boiteux, responsable des politiques de développement durable du groupe. De la sorte, la charte de la diversité portée par Claude Bébéar, l'ancien P-DG du groupe, signée en 2004 par une trentaine d'entreprises, est venue compléter la politique de non-discrimination déjà en place. Chez Axa France, l'anonymat des CV est ainsi pratiqué depuis le début de l'année et, pour compenser le déséquilibre actuel, la direction recrute autant de femmes que d'hommes cadres.

Une implication croissante des salariés

Au-delà des mesures antidiscriminatoires, la priorité est donnée à la sécurité et à la mobilité interne. Sur le premier point, Claudine Odaert, la coordinatrice nationale de la CGT d'Axa, estime cependant que la direction a parfois un comportement schizophrénique : « Elle mène des actions sur le thème de la prévention routière alors que les périmètres d'intervention des commerciaux sont étendus et que leur charge de travail induit de répondre au téléphone en voiture. » En matière de formation, l'opération Cap Métier lancée en 2003 a permis aux salariés vieillissants de s'adapter à l'émergence des nouvelles technologies et du phoning. « La moitié des 2 700 emplois visés étaient occupés par des seniors », précise Antoinette Prost, directrice du développement durable d'Axa France. Pour permettre leur maintien dans l'emploi, les salariés handicapés bénéficient depuis 2002 d'horaires allégés et de moyens spécifiques de transport. « Dans ce sens, l'entreprise va au-delà des obligations légales, même si elle ne respecte pas encore le quota de 6 % de salariés handicapés », explique Daniel Vaulot, secrétaire du comité de groupe européen. Une instance qui participe à l'élaboration du rapport annuel sur le développement durable. Cette collaboration permettra peut-être à Axa d'améliorer sa note auprès des agences de notation, qui lui ont tout juste accordé la moyenne pour la version 2003.

Depuis 2003, le groupe mise sur une implication croissante des salariés et de leurs instances représentatives dans la responsabilité sociale. Ainsi, le directeur général d'Axa et les responsables du développement durable de chaque filiale participent aux réunions mensuelles du comité de groupe européen. Par ailleurs, la charte sur le dialogue social européen signée en décembre 2004 par les partenaires sociaux impose la transparence la plus large possible et le respect du dialogue social en cas de restructuration sur un des sites du groupe. Un texte qui s'inspire des « engagements d'Axa » pris par la direction en 2003 à l'égard de ses stakeholders. Ces engagements visent notamment à favoriser une homogénéisation des politiques appliquées dans l'ensemble du groupe. Enfin, pour parfaire une construction en poupées russes des stratégies de développement durable au niveau mondial, les engagements d'Axa ont été mis en corrélation avec la signature du plan Global Compact de l'ONU, charte qui impose des conditions de travail conformes aux préconisations de l'instance internationale.

Auteur

  • C. M.