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Vie des entreprises

Le Sud-Grésivaudan mutualise ses formations

Vie des entreprises | JOURNAL DE LA FORMATION | publié le : 01.10.2004 | Sylvia Di Pasquale

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Le Sud-Grésivaudan mutualise ses formations

Crédit photo Sylvia Di Pasquale

On y trouve des ravioles, des noix. Et surtout du saint-marcellin. Mais ce n'est pas parce que le Sud-Grésivaudan, niché au pied du Vercors, ne ressemble pas vraiment à la Défense qu'il constitue un désert d'emplois. Sauf que la taille modeste des industries du cru et leur éloignement des centres stratégiques les pénalisent en matière de formation. Difficile de réaliser de substantielles économies d'échelle lorsque les collaborateurs sont formés à l'unité et à une cinquantaine de kilomètres de leur lieu de travail. Une seule solution : se regrouper.

L'idée n'est pas vraiment nouvelle. « Elle est apparue en 1995, au cours d'un brainstorming entre dirigeants du secteur », se souvient Catherine Lemaire, chargée de mission de l'AISG (Association des industriels du Sud-Grésivaudan). La faisabilité du projet a été confirmée par le cabinet Ernst & Young et, rapidement, les premiers stagiaires en bureautique ont été initiés aux secrets du software.

Neuf ans plus tard, les 33 adhérents sont contents, « parce qu'ils réalisent entre 10 et 15 % d'économie sur les frais de déplacement et d'hébergement et 25 % sur les frais de formation par rapport à ce qu'ils déboursaient lors d'une démarche individuelle », souligne la chargée de mission. C'est qu'aujourd'hui les stagiaires ne partent plus à Grenoble avec leur valise à la main. Les formateurs se déplacent et les cours sont assurés à Saint-Marcellin dans une ancienne manufacture de tabac.

Besoins de formation transverses

Non seulement ce regroupement de stagiaires de plusieurs entreprises est économique, mais en plus « c'est un forum de partage d'expériences et d'entraide entre salariés d'un même bassin d'emploi », souligne Catherine Lemaire. En dépit de la diversité d'activités, de la plasturgie à la confection de ravioles en passant par les activités électriques, cette chargée de mission pointe des besoins de formation transverses et organise des stages communs. Quitte à les adapter à ses adhérents. En 2003, 20 auditeurs qualité de 12 entreprises ont été formés lors du passage à la version 2000 des normes ISO.

Reste que tous les stages ne s'accommodent pas à cette démarche collective. C'est le cas de certaines formations au développement personnel ou à la communication. Plus particulièrement destinées aux cadres, elles sont difficiles à mutualiser. Les managers ont de la pudeur.

Plus besoin de courir à Grenoble : la formation vient au pays grâce au regroupement des industries locales.

Auteur

  • Sylvia Di Pasquale