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Vie des entreprises

Former à la gestion des conflits sociaux

Vie des entreprises | JOURNAL DE LA FORMATION | publié le : 01.03.2004 | A.-C.G.

Jean-Michel Pla Directeur général de la Caisse d'assurance mutuelle des entreprises industrielles et commerciales (Cameic).

Pourquoi lancer une formation à la prévention et à la gestion des conflits collectifs ?

Nous passons d'une culture du conflit à une culture de la négociation. Or les PME, à qui nous nous adressons, n'ont pas toujours les moyens d'instaurer ce dialogue social par manque de structures RH. Quand un conflit apparaît, bien souvent, le chef d'entreprise se braque et les délégués du personnel n'ont pas toujours une bonne connaissance de leur rôle et de leurs devoirs. Une grève restera toujours un risque irrationnel, mais il n'y a rien de pire pour une entreprise qu'un conflit mal réglé. Nous travaillons depuis 1907 sur le terrain des risques sociaux et des conflits du travail. Nous proposons notamment une assurance interruption d'activité, qui indemnise nos adhérents dès les premiers jours de grève. Nous ajoutons en complément un volet formation pour préparer responsables d'entreprise et élus du personnel à prévenir et à gérer une crise.

Comment avez-vous construit cette offre ?

Nous nous sommes rapprochés de trois spécialistes : un cabinet-conseil en RH, un expert en management et un professionnel de la communication. La formation s'articule en quatre temps. Un audit pour établir la situation de l'entreprise puis la formation proprement dite avec un module de sensibilisation au rôle des élus, un module destiné au management pour l'aider à identifier et à régler les problèmes qui sont à la source de conflits et une formation consacrée à la mise en place d'outils de dialogue, comme un journal interne ou un intranet. L'ensemble de la formation s'étale sur huit à dix jours. Chaque module coûte 1 450 euros par jour et par intervenant.

Quel type d'entreprise porte en elle les risques d'un conflit social ?

C'est souvent une PME de 100 à 300 salariés. Entreprise indépendante ou établissement d'une entreprise française avec peu de cadres, pour faire tampon entre le directeur du site et la base. Où les accidents du travail sont en augmentation et où il n'existe aucune politique de communication. Quand les gens ne se parlent plus au sein d'une structure, qu'il y a un mépris de la direction envers les élus du personnel et vice-versa, on court droit vers le conflit.

Auteur

  • A.-C.G.