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Politique sociale

Comment nos voisins redonnent du lustre à l'apprentissage

Politique sociale | DÉCRYPTAGE | publié le : 01.12.2003 | Isabelle Moreau

Afin de pallier le manque de main-d'œuvre qualifiée et de réduire le chômage des jeunes, le gouvernement veut augmenter de plus d'un tiers le nombre d'apprentis. Confrontés aux mêmes difficultés, nos voisins, Grande-Bretagne en tête, cherchent aussi à doper leur système d'apprentissage. Quant à l'Allemagne, elle s'efforce de remédier à la grave crise que traverse sa célèbre formation duale.

Trois jours en entreprise, deux jours en formation : depuis octobre dernier, Julien, 23 ans, actuellement en DESS juriste de droit social à l'université Paris I, est, pour un an, en apprentissage dans un grand groupe d'édition. Une formule gagnant-gagnant qui lui permet de bénéficier d'une expérience rémunérée 830 euros brut par mois, tout en poursuivant ses cours à la fac. Avec la perspective de décrocher un job plus rapidement que ses homologues suivant la filière classique.

En matière d'emploi des jeunes, la France connaît une situation paradoxale. Les entreprises, notamment les PME, ont de plus en plus de mal à recruter du personnel qualifié, notamment dans les hôtels-cafés-restaurants, le bâtiment, la mécanique, les boucheries-charcuteries et boulangeries. Et leurs difficultés risquent de s'accentuer dans les années qui viennent avec le départ en retraite de nombreux salariés. Dans le même temps, de plus en plus de jeunes ne trouvent pas d'emploi. Pour résoudre cette contradiction apparente, l'apprentissage semble être un dispositif particulièrement adapté. Il met à la disposition des entreprises une main-d'œuvre qualifiée et immédiatement employable. Et il permet aux jeunes d'obtenir une qualification en alternant formation pratique, en situation de travail dans une entreprise, et formation théorique et technique en CFA, puis d'accéder à un emploi beaucoup plus facilement que s'ils sortaient d'une filière générale. Pourtant, l'apprentissage marque le pas depuis deux ans et il continue d'avoir mauvaise presse dans l'opinion publique. C'est précisément pour lui donner un second souffle que le secrétaire d'Etat aux PME, Renaud Dutreil, a présenté, le 16 octobre dernier, un Livre blanc dont l'ambition est de faire passer le nombre d'apprentis de 365 000 à 500 000 d'ici à 2007. Comment ? « En attirant des publics différents, des jeunes collégiens qui savent déjà quel métier ils veulent faire, des bacheliers ou des universitaires qui souhaitent avoir une nouvelle orientation professionnelle, ou des moins de 25 ans à la recherche d'un emploi, lesquels sont aujourd'hui 415 000 », indique Emmanuel Rochas, conseiller social au sein du cabinet de Renaud Dutreil.

Parmi la cinquantaine de propositions au menu du Livre blanc figure en bonne place l'augmentation de la part de la taxe d'apprentissage réservée au financement des centres de formation des apprentis (CFA), qui passerait de 40 à 50 %. Autre proposition, la création d'un stage de quinze jours, sas préalable à la conclusion du contrat, afin d'éviter les erreurs d'orientation et de diminuer le nombre de contrats rompus pendant la première année. Le rapport préconise aussi de prendre en compte le niveau de diplôme préparé et non plus seulement l'âge pour calculer la rémunération de l'apprenti. Des propositions reprises pour en partie dans le projet de loi sur le dialogue social et la formation professionnelle, en cours de discussion à l'Assemblée nationale.

En passe d'être redynamisé en France, l'apprentissage fait aussi peau neuve en Italie. Mis à mal par le Thatchérisme, il refait surface en Grande-Bretagne, où il pâtit d'une absence de législation nationale. Dopée par les PME aux Pays-Bas, la formation duale bat en revanche de l'aile outre-Rhin, où cette voie traditionnelle de formation professionnelle des jeunes est pourtant une véritable institution. Modalités de financement, implication des entreprises, rôles respectifs de l'État et des collectives locales : nos voisins ont tous remis l'apprentissage sur le métier. Tour d'Europe…

Allemagne

Le système dual en crise

Chaque rentrée donne lieu, outre-Rhin, à la course rituelle aux contrats d'apprentissage. Mais, cette année, la situation est particulièrement dramatique. Même si le nombre de candidats diminue, notamment en raison du fléchissement démographique, les entreprises allemandes n'offrent plus assez de contrats en alternance. En septembre 2002, il manquait 5 400 postes pour satisfaire la demande. Un an plus tard, ce déficit a été multiplié par quatre. Le nombre de postes manquants s'élève à 20 200, et 35 000 apprentis n'ont toujours pas trouvé de place. Un chiffre qui, selon un expert de l'Institut fédéral de la formation professionnelle (Bibb), ne tient pas compte des 76 000 jeunes bénéficiant de « formations préparatoires à la vie professionnelle » ou encore des milliers de jeunes qui ont préféré s'inscrire au chômage.

Instauré après-guerre, le système dual de formation professionnelle reste un élément central du modèle social allemand. Il absorbe plus de 60 % des jeunes sortant du système scolaire et a ainsi permis de maintenir un taux de chômage relativement faible chez les moins de 25 ans (9,9 %), tout en assurant la formation d'une main-d'œuvre qualifiée et adaptée aux besoins de l'entreprise. La formation, qui s'étend sur trois ans, s'effectue en alternance dans une école professionnelle et dans une entreprise. L'Etat fédéral et les Länder financent l'enseignement théorique général et professionnel (11 milliards d'euros en 2000). Quant aux entreprises, elles assument la formation pratique pour un investissement estimé à 28 milliards d'euros en 2002.

Cependant, l'équilibre du système repose en grande partie sur l'offre de places de formation par les entreprises. Or la faible croissance économique que connaît l'Allemagne depuis dix ans a eu pour conséquence une augmentation vertigineuse du nombre des faillites, une réduction des effectifs salariés et, par ricochet, une forte diminution du nombre de places d'apprentissage. Deutsche Telekom envisage de supprimer plusieurs centaines de places en 2004 sur les 4 000 actuelles. Allianz, la Commerzbank ou encore la Deutsche Post sont dans la même situation. Chez DaimlerChrysler, on ne touchera pas aux 2 800 places offertes chaque année, mais il n'est pas question d'augmenter ce quota. Résultat, le Bureau fédéral de l'emploi recensait seulement 546 700 places en 2003, contre 638 771 en 2001.

Pour assurer l'avenir du système, les Verts et la Confédération des syndicats allemands (DGB) ont récemment proposé la création d'une taxe d'apprentissage qui sanctionnerait les entreprises ne formant pas ou trop peu les jeunes, taxe qui viendrait alimenter un « fonds pour l'apprentissage ». L'idée fait évidemment hurler le patronat, qui jure de faire le maximum pour placer tous les candidats. Lors du Sommet de l'apprentissage, le 9 octobre dernier à Berlin, le chancelier Gerhard Schröder, qui rechigne à créer une telle taxe, a déclaré qu'il attendrait la fin de l'année pour juger les entreprises sur leurs actes.

Thomas Schnee, à Berlin

Italie

Aggiornamento en cours pour l'apprentissage

Une réforme radicale. Entrée en vigueur en octobre 2003, la loi Biagi qui réforme le marché du travail prévoit de réorganiser de fond en comble le dispositif d'apprentissage. Trois formules cohabiteront : un apprentissage dans le cadre de l'instruction obligatoire pour les 15-18 ans, un apprentissage « professionnalisant » et un apprentissage permettant l'acquisition d'un diplôme de niveau bac ou supérieur pour les 18-29 ans. Mais la mise en œuvre concrète de la réforme dépend, d'une part, des régions compétentes en la matière, d'autre part, des partenaires sociaux, qui viennent d'entamer une table ronde sur l'application de la loi. En attendant, la confusion règne.

Datant de l'après-guerre, le système d'apprentissage italien reste très sommaire. La formation théorique dispensée par des établissements publics n'a en effet été introduite qu'en 1997 et ne représente que 120 heures par an pour les 18-26 ans (240 heures pour les 15-18 ans). Les quelque 450 000 à 500 000 apprentis restent essentiellement employés dans l'artisanat, le tourisme ou le commerce, même si l'industrie peut en bénéficier. Avantage principal pour l'employeur : une quasi-absence de charges sociales. Filippo Cattaneo, qui dirige une PME de mécanique de huit personnes en région milanaise, a pris un apprenti en 1998, qu'il a embauché un an plus tard. « C'est un système valable parce qu'un artisan peut former une personne de confiance qu'elle conservera ensuite. Mais la procédure est longue. Il faut faire une demande au ministère du Travail, qui décide de la durée du contrat. Après ma demande, j'ai dû attendre trois mois avant d'embaucher ce jeune ! »

Patron d'une entreprise d'habillement de 25 salariés située à Vicence, Stefano Stenta a toujours eu recours à cette forme de contrat et emploie aujourd'hui quatre apprentis. Confronté à une pénurie demain-d'œuvre chronique dans sa région, il déplore que le contrat d'apprentissage ne soit pas assez attractif pour les jeunes. « La différence de salaire avec les employés ou ouvriers « classiques » est trop importante. Alors, pour mes apprentis, j'ai planifié un parcours dans l'entreprise. Le seul moyen de les attirer et de les fidéliser ! De plus, la formation externe obligatoire est inutile. Du coup, je paie de ma poche à l'une de mes apprenties un cours privé de modélisme… »

De leur côté, les syndicats sont préoccupés par les possibles abus liés à cette offre de main-d'œuvre à bon marché. Selon Claudio Treves, coordinateur du service de l'emploi à la CGIL (le principal syndicat italien), le système pâtira de la réforme Biagi. « La rétribution ne sera plus définie en pourcentage du salaire de l'employé de même niveau, mais alignée deux niveaux au-dessous dans les grilles de classification. De plus, les contenus de formation seront entièrement décidés par les entreprises. » Pour Mietta Timi, son homologue de l'UIL, « c'est sur tout sur l'apprentissage professionnalisant que se concentrent les préoccupations. La formation dans ce type de contrat pourrait redevenir entièrement interne à l'entreprise. Avec quelles garanties ? ». Les débats pour la mise en œuvre de la réforme s'annoncent pour le moins animés.

Marie-Noëlle Terrisse, à Milan

Pays-Bas

Les PME mettent le turbo sur la formation des jeunes

C'est un véritable pari sur l'avenir que font les PME néerlandaises. Elles s'engagent à fournir une formation en entreprise à 10 000 élèves de l'enseignement secondaire professionnel. Chaque année, aux Pays-Bas, 47 000 jeunes quittent en effet l'enseignement sans aucun diplôme et s'en vont grossir les rangs des demandeurs d'emploi. Or la population active vieillit et un nombre croissant de salariés néerlandais s'apprête à partir à la retraite. Particulièrement touchées par ce phénomène, les PME, qui emploient 2,8 millions de personnes, courent le risque de perdre un savoir-faire en même temps que leurs têtes grises.

C'est pour lutter à la fois contre l'échec scolaire, le chômage des jeunes, la pénurie de main-d'œuvre et la disparition des connaissances professionnelles qu'un projet d'ampleur nationale a été mis en œuvre parla MKB, la fédération des petits patrons néerlandais. « Il s'agit d'aménager 10 000 places d'apprentissage supplémentaires dans les PME d'ici à quatre ans », explique Cees Hoogendijk, responsable du projet. Une initiative qui s'adresse d'abord aux 460 000 élèves de l'enseignement secondaire professionnel, dont 162 000 ont adopté la formation duale, mais qui concerne aussi les jeunes qui ont décroché du système scolaire.

Le projet, qui a officiellement démarré en avril dernier, n'en est encore qu'à sa phase initiale. « Nous avons d'abord voulu créer un réseau chargé de coordonner l'action au niveau local », précise Cees Hoogendijk. L'objectif est de trouver l'élève qui corresponde le mieux à chaque poste vacant afin que l'apprentissage se déroule le mieux possible. Certaines entreprises sont déjà habilitées à accueillir des jeunes en formation, mais le défilancé parla MKB consiste à en trouver d'autres. Déjà, un registre de 5 000 PME susceptibles de participer au projet a été constitué, laissant bien augurer du succès de l'opération.

De son côté, le ministère de l'Education a promis une subvention de 2,5 millions d'euros. Une aide globale qui vient s'ajouter aux coups de pouce individuels destinés à encourager l'apprentissage. Ainsi, tout employeur acceptant un élève en formation peut bénéficier d'une réduction fiscale de 2 400 euros. Les plus difficiles à convaincre seront sans doute les établissements d'enseignement professionnel, même si 90 % d'entre eux pratiquent déjà l'alternance. Beaucoup de chefs d'établissement hésitent en effet à « lâcher les élèves dans la nature » en période de récession économique. Mais, pour beaucoup de jeunes, cette formule permet de retrouver la motivation qu'ils ont perdue durant leur scolarité. C'est le cas de Maarten, 16 ans, qui prépare un CAP de menuiserie tout en travaillant dans une entreprise de construction, près d'Enschede. « Ici, j'apprends beaucoup plus qu'à l'école », affirme-t-il. Sans compter que, une fois son diplôme en poche, il est déjà assuré de rester chez son employeur.

Emmanuelle Tardif, à Utrecht

Grande-Bretagne

Un dispositif qui pâtit de l'absence de législation nationale

Avec ses bureaux ultramodernes, mélange de métal et de verre, Hewland Engineering a tout de la florissante PME. Connue dans le monde entier, cette entreprise qui emploie plus de 200 personnes fabrique et conçoit des boîtes de vitesses pour les plus prestigieuses écuries de course automobile. Pourtant, Hewland Engineering doit faire face à un problème récurrent, le manque de main-d'œuvre qualifiée.

« C'est pourquoi il est important de mettre l'accent sur la formation et l'apprentissage », souligne Harry Walker, un quinquagénaire chargé du recrutement et du suivi des apprentis dans l'entreprise. « En ce moment, nous avons sept apprentis âgés de 16 à 22 ans qui se sont engagés dans un cursus de quatre ans. Ils travaillent essentiellement dans le département assemblage. » Désormais employé au département designet conception, Garry, 27 ans, en est issu. « J'ai débuté comme apprenti. Pendant quatre ans, ma semaine était divisée entre le temps passé à l'atelier et celui passé en classe. Je recevais une indemnité de l'ordre de 40 livres (57 euros) par semaine. J'ai eu la chance d'être recruté une fois mon apprentissage terminé. »

Garry a profité d'un système baptisé « modern apprenticeship » (littéralement apprentissage moderne) qui touche majoritairement les 16-25 ans – plus des deux tiers des apprentis se situent dans cette tranche d'âge. Lancé en 1994 par les conservateurs, puis dopé en 2001 par le gouvernement Blair, « ce système se doit de pallier l'une des grandes faiblesses de l'économie britannique, son déficit en formation professionnelle », expliquait récemment Gordon Brown, ministre du Budget britannique. Près de 20 % des Britanniques âgés de 18 à 24 ans sont sans qualification. « L'idée sous-jacente au modern apprenticeship est de permettre aux employeurs de créer des formations en coordination avec les autorités locales afin de répondre à leurs besoins particuliers en main-d'œuvre qualifiée. C'est une façon plus sûre de recruter un personnel formé selon leurs besoins », explique Julian Burnell, porte-parole du Learning and Skills Council. Créé en avril 2001, cet organisme public dispose d'un budget annuel de 11,4 milliards d'euros et de 47 bureaux régionaux pour assurer le développement de l'apprentissage en Grande-Bretagne. « Actuellement, 234 100 Britanniques bénéficient du programme, soit une croissance de 5 % par rapport à l'an dernier », se félicite Julian Burnell, qui remarque que les PME, tel Hewland Engineering, aussi bien que les grands groupes, comme Centrica – ex-British Gas –, participent au programme.

Chargée de l'apprentissage au sein du TUC, Susan Smith salue les efforts entrepris : « C'est un pas dans la bonne direction, mais ce n'est pas suffisant, note-t-elle. Le nombre d'apprentis qui ne vont pas au bout de leur cursus est élevé : 35 % des jeunes abandonnent en cours de route. » Hillary Steedman est plus critique. Cette universitaire de la London School of Economics a comparé le système en vigueur outre-Manche avec cinq autres systèmes en Europe, dont le dispositif français. « Les conclusions ne sont guère favorables au système britannique. Le principal problème, c'est l'absence de législation nationale. Il y a donc d'énormes variations d'une région à l'autre, d'un secteur à l'autre. La Grande-Bretagne a besoin de faire de plus amples efforts dirigés pour rattraper son retard et l'Etat doit intervenir davantage. »

Jérôme Rasetti, à Londres

En Espagne, la voie la plus directe vers l'emploi

Personne n'a été surpris quand, à 16 ans, Alfonso a été orienté en cours de « garantie sociale », là où vont ceux qui peinent à finir leur scolarité obligatoire. La surprise a été totale quand, deux ans plus tard, ce jeune Madrilène a décroché son premier boulot, chez le patron menuisier qui l'avait pris en apprentissage. Après des années de purgatoire, la « formation en centre de travail »

(FTC) n'a plus mauvaise réputation. Elle n'est plus réservée aux cancres de la « garantie sociale », mais intégrée aux diplômes d'enseignement professionnel après avoir longtemps été optionnelle. La FTC est obligatoire depuis 1993 pour la validation des titres de technicien (deux ans après l'équivalent du brevet) et de technicien supérieur (deux ans après le bac). « C'est le chemin le plus direct vers l'emploi, affirme Francisco Novoa, au ministère de l'Education. Entre 70 et 80 % des titulaires d'un diplôme de technicien supérieur sont embauchés dans les six mois. Il n'est pas rare, dans l'hôtellerie, la restauration, le BTP ou la mécanique, d'obtenir des propositions d'emploi avant la fin des études, la plupart du temps dans l'entreprise où on accomplit son stage. »

Obligatoire mais non rémunéré, le passage en entreprise s'effectue à l'issue d'un enseignement théorique qui dure de 350 à 700 heures regroupées sur trois à six mois, selon les filières. « Pour l'entreprise, c'est un mécanisme d'embauche sûr, on peut former et juger sur pièces. Pour l'élève, c'est une garantie d'égalité des chances. Il est recruté sur ses aptitudes, et non grâce au coup de fil d'un ami de la famille », affirme Valeriano Munoz au conseil des chambres de commerce espagnoles, qui servent d'intermédiaires, dans nombre de régions, entre élèves et entreprises et sont très sensibles à l'adéquation des cursus éducatifs et de l'activité professionnelle. « La meilleure preuve de la réussite de la FTC, ajoute-t-il, est que plus de 60 % des diplômés trouvent du travail dans le secteur qui correspond à leur formation. » Peu de filières universitaires peuvent en dire autant.

Auteur

  • Isabelle Moreau