Pour pallier les difficultés des PME à recruter des candidats qualifiés, le secrétaire d'état aux PME, au Commerce et à l'Artisanat, Renaud Dutreil, a défini les grands axes d'une réforme de l'apprentissage qui devrait être intégrée au futur projet de loi sur la formation professionnelle. Pour augmenter le nombre d'apprentis de 365 000 à 500 000, le gouvernement entend jouer sur l'optimisation des financements, notamment en améliorant et en fluidifiant leur affectation vers les différents contrats (apprentissage, qualification, jeunes…). Le projet prévoit également de créer un statut de l'apprenti assorti d'une carte d'étudiant professionnel, voire d'augmenter sa rémunération. Enfin, il s'agit de valoriser à la fois la filière et le rôle des maîtres d'apprentissage qui pourrait être reconnu dans les conventions collectives.
Le top management de la Commission européenne n'échappe pas au pilotage stratégique et à la conduite du changement. Formés par la Cegos et Demos, les hauts fonctionnaires de Bruxelles vont approfondir les techniques de management : du recrutement à la gestion des compétences et des équipes, en passant par l'évaluation et le coaching. Ils suivront également des formations au développement personnel pour maîtriser le stress, la gestion du temps ou la prise de parole en public… Une nécessité pour les fonctionnaires européens. Car ces programmes accompagnent un nouveau système de gestion global de la Commission de Bruxelles fondé sur la fixation d'objectifs, le suivi de budget et la définition d'indicateurs de performance.
Selon la dernière enquête de l'Agefos PME, le contrat de qualification bénéficie d'une très bonne image. 81 % des répondants interrogés (soit 11 600 acteurs parmi les jeunes, tuteurs, responsables d'entreprise, organismes de formation) jugent l'expérience positive. Et, pour 60 %, il s'agit de « l'école de la seconde chance ». En revanche, les personnes interrogées constatent que la conjoncture économique a des conséquences sur le contrat de qualification. Une étude de la Dares montre que les entrées en contrat de qualification ont reculé de 5,4 % en 2002. Pour l'Agefos PME, la concurrence des contrats jeunes lancés en 2002 et la limitation des conditions de prise en charge financière décidée en 2001 pourraient expliquer ce repli.
