Le système éducatif s'est adapté aux mutations économiques. Il sait créer des filières pour répondre aux besoins. Mais le rôle de l'Éducation nationale est de penser à long terme et non pas d'épouser la moindre évolution du marché… prête à se retourner promptement. On l'a vu avec l'informatique. Le problème ne se pose pas pour les jeunes issus de la formation initiale, qui devraient pouvoir facilement trouver un emploi.

Un effort d'adaptation est indispensable. Nous avons aujourd'hui 4 à 5 millions de salariés quadragénaires dont le niveau de qualification ne sera pas en adéquation avec les besoins. Et, avec le départ des papy-boomers, il va falloir investir dans la formation, notamment dans la validation des acquis de l'expérience. Mais surtout, pour prévenir ces tensions, l'une de nos préconisations est de relever le taux d'emploi des 55 à 64 ans, qui reste incroyablement faible dans notre pays. En 2010, le nombre des 60 ans dépassera celui des 20 ans. Du jamais vu ! L'objectif est de permettre à cette catégorie de salariés d'exercer leur activité dans les meilleures conditions.

Tous ceux concernés par des créations d'emplois et/ou des départs à la retraite importants, comme la banque et l'assurance. Les services aux particuliers sont appelés à se multiplier. Près de 800 000 nouveaux emplois vont être créés, soit une croissance de 28 % d'ici à 2010. Les métiers liés à l'accompagnement des personnes âgées, les emplois d'assistante maternelle – du fait de la hausse du taux d'activité féminine – vont croître… Le transport, le tourisme, l'hôtellerie-restauration, la santé… seront aussi des secteurs demandeurs. Même chose pour la recherche et les métiers de la formation continue. Ces derniers devraient voir leurs effectifs doubler d'ici à 2010, soit une création nette de 150 000 emplois.