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Vie des entreprises

Le passeport informatique européen s'impose en France

Vie des entreprises | JOURNAL DE LA FORMATION | publié le : 01.12.2001 | L. A.

Interview de Jean-Claude Syre, directeur de l'organisme de formation Euro-Aptitudes à Sophia-Antipolis

À quels besoins répond le passeport de compétences informatique européen (PCIE) ?

La plupart des entreprises constatent que leurs salariés font une utilisation très moyenne de la bureautique. Ce manque d'efficacité représente un coût caché équivalant à 40 % du coût total de leur système informatique (hot line saturée, perte de fichiers…). Il existe un vrai problème d'« illettrisme informatique ». D'où la nécessité, accrue par le développement d'Internet, d'évaluer le niveau des utilisateurs pour leur proposer des formations efficaces.

Où peut-on obtenir le PCIE ?

Il existe aujourd'hui en France environ 200 centres accrédités parmi lesquels des chambres de commerce, des Greta, l'Afpa, mais aussi de nombreuses écoles de commerce qui ont rendu le PCIE obligatoire pour leurs étudiants. Certaines grandes entreprises le proposent en interne à leurs salariés. Le PCIE ne sanctionne pas une expertise, mais valide des acquis de base : savoir créer et gérer un document, envoyer un courrier électronique, naviguer sur le Web…

Le PCIE, créé en 1996, est-il un prérequis à l'embauche ?

Le PCIE n'est pas une obligation en France, comme c'est le cas en Suède. Mais, à terme, le PCIE pourrait aussi être institutionnalisé en France. Notre pays est treizième sur quinze au sein de l'Union européenne en matière d'utilisation d'Internet. Ce retard peut très bien se rattraper et le PCIE serait alors un bon outil pour rendre visibles les besoins de formation. Ceux-ci sont trop souvent considérés par les entreprises françaises, et par l'État, comme une dépense excessive et superflue.

Auteur

  • L. A.