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Idées

L’essentiel du management

Idées | Livres | publié le : 01.06.2023 |

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L’essentiel du management

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« L’ouvrier qui murmurait à l’oreille des cadres », Jean-Michel Frixon, Nombre7 Éditions, 174 pages, 15,50 euros.

À la suite de la parution de son premier ouvrage, « Matricule F276710 », dans lequel il racontait sans acrimonie mais avec réalisme sa vie d’ouvrier chez Michelin, Jean-Michel Frixon a été recontacté par son employeur. Pas pour se voir reprocher d’avoir mis à jour des vérités dérangeantes sur les conditions de travail, les addictions qu’elles encouragent (alcool) et les déficiences managériales, mais pour donner des conférences dans les usines. De cette expérience inédite d’ouvrier retraité qui reprend une activité de conférencier devant des cadres et salariés, Jean-Michel Frixon a tiré un second livre, « L’ouvrier qui murmurait à l’oreille des cadres ». Il y propose au fil des pages sa vision du management et y pointe les erreurs persistantes, notamment le fait que les cadres manifestent trop peu de reconnaissance aux salariés de base affectés aux tâches productives, ce qui nuit évidemment au climat social. Et d’en appeler à plus de respect d’écoute et d’équité dans la gestion des relations sociales et humaines.

« Pouvoir faire un beau travail. Une revendication professionnelle », Jean-Philippe Bouilloud, Éd. Érès, 168 pages, 20 euros.

« Un ébéniste qui caresse une pièce de bois pour en apprécier le fini et la régularité du grain. Une infirmière qui regarde avec contentement le plateau où elle a disposé dans l’ordre les instruments qui seront nécessaires au chirurgien. Un maçon qui cherche à “contenter l’œil” et pas seulement à faire des constructions fonctionnelles. » En quelques phrases bien senties, le sociologue Jean-Philippe Bouilloud nous fait percevoir le plaisir esthétique et sensuel que procure le sentiment de bien faire son travail. Cette expérience qui peut se vivre dans les métiers les plus humbles contribue à leur donner du sens. C’est pourquoi la possibilité de bien faire son travail constitue une revendication professionnelle d’importance, affirme l’auteur. Dans les économies modernes, il devient pourtant difficile d’y parvenir et d’en tirer fierté, alors même que l’oubli du beau, voire son empêchement, suscite de l’inconfort et de la frustration dans le monde du travail