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Anthony Valentini : Un dirigeant « en apprentissage » au service d’une nouvelle dynamique

Actu | Eux | publié le : 01.05.2023 | Murielle Wolski

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Anthony Valentini : Un dirigeant « en apprentissage » au service d’une nouvelle dynamique

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À tout juste 39 ans, Anthony Valentini prend les rênes d’un réseau bien connu pour son maillage territorial. Le réseau national des chambres de commerce et d’industrie (CCI) ne compte pas moins de 122 points d’ancrage, répartis dans l’Hexagone, et plus au large (à Nouméa, Saint-Pierre-et-Miquelon ou encore à Papeete…). Même avec dix ans d’ancienneté dans la maison, à Toulouse, en Vendée et à Nantes, Anthony Valentini se qualifie lui-même sur Linkedin « en apprentissage ». Un « clin d’œil » assumé à la mission quotidienne des CCI. « C’est le premier opérateur de formations, derrière l’Éducation nationale », aime-t-il rappeler. La gestion des infrastructures (ports, aéroports…) – 500 au total – et l’accompagnement des entreprises constituent les deux autres piliers de l’action de cette institution, créée au XVIe siècle. D’où parfois la caricature d’un réseau « vieillot » qui lui est reprochée. « Les effets waouh ne sont pas évidents, mais les entreprises apprécient la stabilité », insiste-t-il.

Dans son discours, on retrouve les termes de « nouvelle dynamique », « d’une place dans le paysage retrouvée »… Preuve qu’il y a sans doute un peu de vrai dans la critique. La hache de guerre semble remisée pour les relations avec l’État. « On est dans une logique de stabilité de nos ressources, avec une dotation de 525 millions d’euros, note cet ancien consultant chez Deloitte, [cherchant] à rendre fier l’État pour être le plus préservé dans nos ressources, avec une amélioration du suivi de la performance. » Les cris d’orfraie poussés par les CCI face aux ponctions répétées de l’État dans les années 2010 semblent à ranger au rayon des mauvais souvenirs.

Le carnet d’adresses du réseau pourrait se développer encore. « Si on pouvait être plus fin, on le ferait, analyse Anthony Valentini, en tenant des permanences, en travaillant des partenariats avec les communautés de communes. C’est vrai pour le développement des centres de formation des apprentis, quand on trouve une appétence, des relais au sein des élus locaux… Sauf sur les formations techniques, on peut faire de l’éphémère, sur les domaines du tertiaire, la vente, la comptabilité ou bien encore le digital… Surtout avec les alternants, qui ne sont pas toute l’année sur site. Éviter des m2 vides est un leitmotiv. Aussi, allons-nous être généreux dans les partenariats. » Pas d’attaque de la longueur des formations de l’Éducation nationale en vue, comme on peut le lire dans les propos de Thierry Marx, qui préside depuis l’automne dernier l’Union des métiers de l’industrie de l’hôtellerie (Umih). « Pas d’envie de raccourcir les parcours, mais tout dépend des filières. Notre leitmotiv est la bonne compétence, au bon endroit, au bon moment. Le tout est de réussir à aligner les trois planètes. On est sur des cycles qui s’accélèrent, avec des difficultés parfois à monter des formations, à identifier les apprenants… La territorialisation des formations est importante. La question de la mobilité est un enjeu à ne pas oublier. »

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  • Murielle Wolski