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Marine Le Pen, Rassemblement national

À la une | publié le : 01.04.2022 |

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Marine Le Pen, Rassemblement national

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Salaires et pouvoir d’achat.

Principale mesure du RN en faveur de la revalorisation des salaires : permettre aux entreprises une augmentation salariale de 10 % jusqu’à trois fois le montant du Smic en exonérant cette hausse de toute cotisation patronale. De quoi, selon elle, inciter les entreprises à faire un geste dans un contexte de retour de l’inflation. Pour le reste, c’est essentiellement en jouant sur les prix de l’énergie que la candidate du Rassemblement national entend redonner « jusqu’à 200 euros par mois » aux ménages français en abaissant à 5,5 % la TVA sur l’essence, le gaz et l’électricité. « Combinée à la poussée inflationniste, l’énergie est plus que jamais un bien de première nécessité. Nous l’avions abordé dès septembre 2021 mais pas présenté comme une mesure conjoncturelle. Aujourd’hui, c’est le cas », souligne Jean-Philippe Tanguy, directeur adjoint de la campagne.

Plus spécifiquement, la candidate RN prévoit d’augmenter les salaires des enseignants et aides-soignants… en supprimant 10 % des postes administratifs à l’hôpital. Pour quel niveau d’augmentation ? Mystère. Seule précision : l’augmentation des soignants doit s’inscrire dans le cadre d’un plan d’urgence pour la santé de « 2 milliards d’euros ». Pour trouver l’argent nécessaire à la mise en place de sa politique, la candidate met l’accent sur la priorité nationale et souhaite « que toutes les allocations et primes de politique familiale » soient réservées aux familles dont au moins l’un des deux parents est français. En cas d’élection, cette mesure serait soumise à référendum.

Emploi.

C’est le talon d’Achille du programme de la candidate RN. Tout comme la réforme de l’assurance-chômage, cette thématique n’est pas détaillée dans le programme de Marine Le Pen. Sans plus de précisions, la candidate d’extrême droite promet « d’assurer la priorité nationale d’accès à l’emploi ». Pour éviter que les emplois saisonniers soient pourvus par des étrangers, la fille du Menhir propose également de flexibiliser le droit du travail. Sans davantage de détails, là encore.

Dialogue social.

Le programme du RN ne contient aucune mesure en la matière.

Assurance-chômage.

Si la finaliste de la présidentielle 2017 a vivement critiqué la réforme de l’assurance-chômage qu’elle trouve « affreusement injuste » ; « la philosophie de cette réforme est terrifiante, a-t-elle martelé. Le Gouvernement considère que les Français sont des feignants, qu’ils sont au chômage parce qu’ils ne veulent pas travailler », difficile de trouver dans son programme la moindre proposition pour corriger le tir.

Formation et apprentissage.

Les propositions sont modestes. La candidate du RN propose la création d’un chèque-formation mensuel de 200 à 300 euros » destiné « aux apprentis, aux alternants et à leurs employeurs » pour les inciter à s’engager dans cette voie. Pour Jean-Philippe Tanguy, les mesures concrètes viendront en leur temps, « car nous souhaitons partir des bassins d’emploi, des filières et des besoins précis. Sur le nucléaire, par exemple, il faudra former dans les bassins d’emploi, notamment aux usines de Belfort (Bourgogne-Franche-Comté) et du Creusot (Saône-et-Loire). »

Retraites.

Défenseuse de la retraite à 60 ans, Marine Le Pen a cependant tergiversé sur la question, laissant entendre qu’il serait possible de décaler l’âge de départ ultérieurement. Sauf pour ceux qui ont commencé à travailler avant 20 ans et qui disposent de leurs quarante annuités. Ceux-là seront éligibles à la retraite à 60 ans. Des retraites dont elle souhaite d’ailleurs réindexer les montants sur l’inflation avec un plancher fixé à 1 000 euros.

Elle promet un « choc de pouvoir d’achat ». Pour marquer sa différence face aux positions « plutôt libérales et conservatrices » du candidat et polémiste Éric Zemmour, son concurrent dans la droite radicale. Marine Le Pen croise le fer sur le social à trois semaines du premier tour. Alors que le thème de l’immigration avait jusque-là rythmé la campagne, la guerre en Ukraine et le contexte de hausse persistante des prix ont ramené sur le devant de la scène politique la préoccupation de « la fin du mois ». De quoi conforter la stratégie de normalisation de l’ancienne présidente du Rassemblement national, très bien placée pour se hisser au second tour selon les derniers sondages. « Pendant que vous saturez l’intégralité des chaînes d’information en continu avec le phénomène Zemmour, les problèmes des Français, eux, passent à la trappe », a-t-elle tancé sur BFM. « Tout ce qui est régressif est très précis ; tout ce qui est présenté comme étant un progrès social est très flou », a-t-elle aussi critiqué à l’adresse du président-candidat Emmanuel Macron.