Ecrit par une spécialiste qui a vécu elle-même un burn-out avant de se reconstruire en étudiant cette maladie aux effets multiples (épuisement émotionnel, sentiment de dépersonnalisation, d’inutilité ou d’absence de sens du travail…), cet ouvrage pratique s’adresse aux malades et aux professionnels de santé et de la qualité de vie au travail. Après avoir analysé les causes et symptômes du burn-out (qui doit beaucoup aux exigences accrues de productivité conjuguées à la numérisation du monde du travail), l’auteure explore les moyens de prévention, de prise en charge. Le burn-out étant désormais reconnu comme une maladie professionnelle, les malades peuvent solliciter les organismes concernés (comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles, CRRMP). L’ouvrage évoque aussi la palette des thérapies mis à leur disposition : traitement médicamenteux, thérapie cognitive et comportementale (TCC), programmation neurolinguistique (PNL), méditation, activité physique… Très complet, il se clôture sur la gestion du retour à l’emploi.

Le sous-titre « Le jour où j’ai quitté mon Comex pour une startup » annonce la couleur. Bénédicte Tilloy n’est certes pas la première à avoir quitté le monde feutré et ordonné de la grande entreprise (en l’occurrence la SNCF) pour celui de la jeune pousse chaotique et survoltée, qui vante sa coolitude tant aux investisseurs qu’à ses clients et aux jeunes diplômés qui rêvent d’y travailler. Mais l’auteure a d’abord le mérite de raconter son expérience avec un style enlevé et un ton ironique qui contribue beaucoup à l’agrément de lecture. On apprécie la galerie de portraits de ces jeunes entrepreneurs avec leur jargon et leur obsession « de faire rentrer la caillasse ». À partir de cette expérience humaine, Bénédicte Tilloy en vient à tirer des leçons sur ce qu’une start-up peut faire de bien, mal ou différent d’une grande entreprise en ce qui concerne le souci de l’épanouissement au travail, le recrutement, l’égalité professionnelle, les modes de management.