Caroline Renoux : L’année 2020 a été exceptionnelle… Avec, bien sûr, des secteurs qui profitent plus de cet intérêt des entreprises que d’autres. C’est notamment le cas du conseil. Certains cabinets refusent même des contrats faute de consultants pour réaliser les missions ! Les recrutements sont aussi à la hausse dans les énergies renouvelables en fort développement mais, et c’est peut-être moins attendu, autour de la finance durable, un domaine propulsé par les récentes réglementations européennes. Celle-ci est notamment en train de définir une classification des activités entre celles considérées comme étant « vertes » et celles qui ne le seront pas qui aura sans aucun doute des conséquences sur les investissements. C’est pourquoi les entreprises tout comme les acteurs de la finance recrutent ce type de spécialistes.

C. R. : Le mouvement avait déjà commencé, mais il s’accentue car le développement durable ou la RSE essaime en dehors des directions dédiées. Aujourd’hui ces profils sont recherchés dans toutes les directions opérationnelles : les entreprises cherchent des acheteurs « durables », des responsables marketing « responsables », les spécialistes de l’inclusion dans les équipes RH… Difficile de mettre le pied à l’étrier sans avoir une double compétence.

C. R. : Oui, les salaires se rapprochent voire dépassent pour des profils pointus et aussi expérimentés les prix du marché. Car il n’y a pas que des profils juniors qui sont aujourd’hui recherchés. Et une solide expérience dans un secteur doublée d’une formation complémentaire est cours de carrière représente un avantage certain.