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Éric Trappier : Le premier des métallos

Actu | Eux | publié le : 01.05.2021 | Gilmar Sequeira Martins

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Éric Trappier : Le premier des métallos

Crédit photo Gilmar Sequeira Martins

Dès le premier tour de scrutin, aucune voix n’a manqué, le 15 avril, au PDG du Dassault Aviation, Éric Trappier, pour devenir le nouveau président de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM). Il succède à Philippe Darmayan, président d’Arcelor Mittal France, qui a fait valoir ses droits à la retraite afin de se consacrer à sa grande passion, la voile.

Élu pour trois ans, Éric Trappier a eu l’occasion de montrer devant les instances de l’UIMM sa détermination à défendre l’industrie : « L’industrie doit être une priorité politique. Elle doit devenir une grande cause nationale, une des solutions de la sortie de crise. Il n’y aura pas de France forte sans industrie forte dans les territoires. Une industrie fondée sur nos savoir-faire, sur l’innovation, du bureau d’études jusqu’à la production, sur un dialogue social constructif, sur une formation adaptée à nos besoins. Une industrie compétitive, qui fabrique en France et dont la métallurgie sera le fer de lance. »

À l’image de Dassault Aviation, un avionneur fortement implanté dans l’Hexagone, notamment dans le Sud-Ouest, où ses relations avec ses sous-traitants et fournisseurs sont notoirement bonnes. Ce qui explique le consensus qu’a suscité la candidature d’Éric Trappier et le fait qu’aucun candidat issu des territoires n’ait tenté sa chance.

Éric Trappier a fait toute sa carrière chez Dassault où il est entré en 1984, à 24 ans, fraîchement diplômé de l’Institut national des télécoms. Après un passage dans les bureaux d’études de la direction des systèmes d’armes, il a rapidement évolué vers une carrière internationale, participant activement aux négociations sur la vente d’avions de chasse à l’Inde et aux Émirats arabes unis. Moins de trente ans après son entrée chez Dassault Aviation, Éric Trappier en est devenu le cinquième PDG. Il quittera en juillet prochain son poste de président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) et du Cidef (Conseil des industries de défense françaises). Car la tâche qui l’attend avenue de Wagram est lourde. En interne, la fédération de la métallurgie doit boucler, d’ici à la fin de l’année, sa nouvelle convention collective. Mais c’est sur le plan extérieur qu’Éric Trappier est attendu. D’abord pour veiller à la bonne application du plan de relance de 100 milliards d’euros promis aux entreprises par l’exécutif. Ensuite pour faire entendre la voix de l’industrie lors de la campagne présidentielle de 2022. L’Union, comme d’aucuns appellent encore l’UIMM, a entamé depuis plusieurs mois une large consultation d’experts afin de préparer un grand projet pour l’industrie à partir du constat de la désindustrialisation progressive de la France depuis plusieurs décennies, sous l’effet d’une surréglementation et d’une surfiscalisation. Un déclin clairement apparu au début de la crise sanitaire, avec la pénurie de masques et de respirateurs et l’impuissance des laboratoires français à faire la course au vaccin anti-Covid-19. Nul doute qu’Éric Trappier aura à cœur de rappeler aux candidats à l’Élysée que l’industrie fait partie intégrante de la souveraineté de la France.

Éric Trappier, Président de l’UIMM

1984

entrée chez Dassault Aviation

2005

directeur général adjoint puis directeur général pour l’international

2013

PDG de Dassault Aviation

2021

Président de l’UIMM

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins