Le modèle de management qui prévaut actuellement est à bout de souffle, constate d’emblée Christine Dimajo-Donati, coach et auteure de cet ouvrage. On demande à un trop petit nombre de personnes d’en faire toujours plus, sans déléguer les pouvoirs de décision, dans un environnement de plus en plus complexe. D’où le stress et la fatigue des managers. Ce système ne satisfait ni la quête de sens, ni le besoin de liens bienveillants et empathiques, ni la nécessité d’appartenir à une communauté qui partage les mêmes valeurs. Les managers doivent donc réinventer leur rôle, devenir des pourvoyeurs de sens, des facilitateurs plutôt que des simples donneurs d’ordres. Pour ce faire, ils vont devoir acquérir des soft skills en se faisant accompagner au besoin par des coachs, apprend-on dans cet ouvrage qui sonne comme un plaidoyer pro domo.

Après avoir évoqué les mutations de l’organisation du travail qui vont rendre le télétravail possible pour 60 % des emplois à l’horizon 2030, cet ouvrage en explore les conséquences. Les managers doivent apprendre à piloter leurs équipes à distance, à décentraliser les responsabilités. La distanciation impose de reconnaître autrement le mérite, d’accompagner les collaborateurs vers plus d’autonomie, de travailler davantage au maintien du sentiment d’appartenance. Bref, le manager doit repenser son positionnement. D’une pratique basée sur le contrôle permanent, il doit passer à un management fondé sur la confiance. Écrit par un consultant spécialiste de l’efficience managériale et de la conduite du changement, cet ouvrage a le mérite de passer en revue tous les enjeux de ce bouleversement.