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Assystem parie sur l’expertise des seniors

Le journal des RH | management | publié le : 01.02.2020 | Adeline Farge

Pour assurer son développement à l’international, Assystem a formé une équipe de seniors hautement qualifiés. Leur nom : les space cow-boys.

Trop chers, pas assez motivés, peu performants, inadaptés… Les seniors ne sont pas toujours perçus d’un bon œil. Pourtant, à contre-courant des entreprises qui incitent leurs salariés les plus âgés à envisager une retraite anticipée, Assystem a fait le pari il y a quatre ans de miser sur leur expertise de haut niveau pour développer ses activités à l’international. « La dernière personne que j’ai embauchée a 64 ans, indique Hubert Labourdette, directeur des opérations stratégiques d’Assystem. Arrivés à ce stade de leur carrière, ces profils hautement qualifiés sont souvent amenés à devenir patrons de leur entité. Or, ceux que nous avons recrutés n’ont pas cette volonté de diriger. Ils préfèrent réaliser des missions et transmettre leurs savoirs sur le terrain. » Baptisée les space cow-boys, en hommage au film de Clint Eastwood, cette équipe regroupe 21 salariés âgés de 46 à 67 ans, parlant plusieurs langues, mobiles, débarrassés des contraintes familiales, ayant des profils multiculturels, variés… « Mobilisables par toutes les entités et immédiatement opérationnels, les space cow-boys viennent en appui des équipes, beaucoup plus jeunes, lorsqu’elles ont un besoin d’expertise pour monter des appels à projets, pour répondre à des appels d’offres internationaux, pour concrétiser un dossier complexe, pour résoudre une problématique technique ou pour gérer des difficultés relationnelles avec des clients », détaille Hubert Labourdette. L’initiateur des space cow-boys a imaginé son équipe comme une task force indépendante du reste du groupe d’ingénierie. « Dans nos métiers, où l’on embauche beaucoup de jeunes diplômés et où le turnover est élevé, les seniors peuvent avoir des difficultés à trouver leur place. Ils sont difficiles à encadrer par des managers plus jeunes et ils ont une position d’expert qui n’est pas toujours bien acceptée par les autres membres des équipes », justifie Hubert Labourdette. Ces électrons libres gèrent leurs missions en autonomie, se déplacent là où l’on a besoin d’eux, aménagent leur temps de travail à leur guise et développent en interne leur réseau afin que les besoins leur soient remontés. Seule contrainte : atteindre une charge d’activité de 95 %. Pour Hubert Labourdette, « on leur fait confiance a priori. Avec leur expérience, les seniors n’ont pas besoin d’être encadrés comme des jeunes professionnels ».

Auteur

  • Adeline Farge