« Dis-moi quel poste tu occupes, je te dirai quelle formation tu suis », c’est le titre d’une étude du Céreq parue le 19 décembre 2019 portant sur 6 millions de formations suivies, entre janvier 2014 et juin 2015, par des salariés en entreprise en décembre 2013. Le public diffère ainsi des bénéficiaires du compte personnel de formation. Ici, 91 % des formations ont été réalisées dans le cadre du travail. L’objectif est d’abord qu’elles soient utiles dans le poste exercé (83 % des cas), de permettre l’exercice d’un nouveau métier (52 %) et dans une moindre mesure de permettre d’évoluer dans la hiérarchie (39 %). Trois grandes familles de formations sont distinguées. La première est celle des « métiers » (38 %), avec d’un côté des cadres souhaitant s’adapter au changement réglementaire, et de l’autre les ouvriers, les employés et les techniciens, qui cherchent à maîtriser les évolutions techniques. Ainsi, « les formations bancaires sont largement (40 %) suivies par des cadres » afin de se mettre à jour sur la législation. Tandis que les formations aux techniques et aux métiers de l’industrie et du bâtiment « sont suivies pour la moitié d’entre elles par des ouvriers ». La deuxième famille concerne des formations à caractère plus transversal (30 %), comme celles consacrées au management ou aux langues. Ces dernières durent plus longtemps (226 heures contre 42 heures en moyenne) et concernent davantage les salariés occupant les postes les plus qualifiés : une sur deux est suivie par des cadres (contre 4 % par des ouvriers). Troisième grande famille (14 % des formations) : celle des habilitations, avec notamment les certificats d’aptitude à la conduite en sécurité (Caces) et les permis, dont l’enjeu est principalement l’accès ou le maintien de l’emploi.