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Un enfant = un quart de salaire retiré

Actu | À suivre | publié le : 01.12.2019 | I. S.

Selon une récente étude de l’Insee, réalisée entre 2005 et 2015, les mères perdent environ 25 % de leurs revenus salariaux cinq ans après l’arrivée d’un enfant. Dans le même temps, l’agrandissement de la famille n’a quasiment aucun impact sur le salaire des hommes, si ce n’est – à la hausse – pour les mieux rémunérés. Ce décalage s’explique moins par une éventuelle discrimination des employeurs que par les arbitrages réalisés au sein des couples. Car à la question de savoir « Qui va s’occuper des enfants ? » et donc suspendre son activité, prendre un congé parental ou passer à temps partiel, on répond encore majoritairement : « La mère. » Ou bien : « Celui ou celle qui jouit des revenus salariaux les moins importants. » Ce qui revient, dans la majorité des cas, à désigner la mère… encore une fois. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que les pertes de revenu des femmes varient selon leur niveau initial de salaire. Bien plus promptes que les autres à lever le pied – ou à s’y voir inviter, au motif que le manque à gagner issu de la réduction de leur activité est moindre –, les mères aux salaires les plus bas au moment de la naissance perdent jusqu’à 40 % de leurs revenus cinq ans après l’arrivée du premier enfant, les baisses s’élevant respectivement à 50 et à 57 % pour les deuxième et troisième naissances. Les femmes les mieux rémunérées parviennent quant à elles à limiter la casse, l’écart de salaire avec celles qui n’ont pas d’enfant – d’à peine 5 % – n’étant généralement pas dû à une contraction de leur activité, mais à une baisse relative de leurs revenus, du fait d’une progression de carrière moindre. Dans tous les cas, la naissance d’un enfant provoque un creusement de l’écart salarial entre homme et femme. Ou quand parentalité rime avec inégalité…

Auteur

  • I. S.