La parité est désormais acquise au sein du bureau confédéral ! Le départ de Philippe Pihet, jusqu’ici en charge du secteur retraites et prévoyance complémentaire, a rebattu les cartes et a permis d’accueillir une nouvelle secrétaire confédérale. Élue lors du dernier comité confédéral national qui s’est tenu les 25 et 26 septembre, Rachèle Barrion, conseillère technique au sein de la Fédération des services publics et de santé (FSPS) – la plus puissante fédération de FO – depuis 2014, fait désormais partie des treize membres du bureau confédéral. Elle prend en main la formation des militants syndicaux à la place de Didier Porte, qui s’occupe à présent de la logistique et des moyens de l’organisation, en relation étroite avec le secrétaire général. Un domaine qu’elle connaît bien pour avoir intégré l’équipe du Centre de formation des militants syndicaux (CFMS) en 2015, et animé, depuis, de nombreux stages sur l’ensemble du territoire. Son objectif : « transformer l’adhérent en militant » afin de mieux l’armer face à la direction de l’entreprise. « Développer notre organisation et nos structures passe avant tout par la case formation, un outil d’émancipation de la classe ouvrière », dit-elle. Ses enjeux : « répondre au plus près aux besoins du terrain » et, notamment, aider les élus dans la mise en place du comité social et économique (CSE). Un sujet qui ne concerne plus uniquement les représentants syndicaux du privé mais aussi ceux du secteur public, la loi de transformation de la fonction publique du 7 août 2019, ayant créé une instance unique de dialogue social, calquée sur un modèle identique. « FO est la première organisation syndicale dans la fonction publique de l’État », tient-elle à rappeler. Une nouvelle responsabilité sera par ailleurs dévolue à la secrétaire confédérale : celle de former les conseillers prud’hommes.

Mais c’est avant tout son parcours de militante, son réseau, sa bonne connaissance de l’implantation de la centrale et des rapports de force au sein des territoires qui auront séduit Yves Veyrier. Après un BTS en secrétariat médical, elle entre en 1988 à l’hôpital de Saint-Nazaire (Loire Atlantique), où elle occupe un poste d’assistante médico-administrative. Pendant onze ans, elle sera contractuelle et confrontée à la précarité du statut, avant d’avoir l’opportunité de devenir titulaire. À l’époque, et jusqu’en 2003, la CFDT était le syndicat majoritaire sur l’établissement. Pourtant, c’est à la porte de FO, qui n’arrivait qu’en troisième position, qu’elle frappe. « Je voulais comprendre le sens des politiques mises en place », explique-t-elle. Son engagement syndical, elle le doit en bonne partie à Anne Bourgeois, alors secrétaire générale FO de l’hôpital de Saint-Nazaire. « Elle m’a transmis une conscience politique, le sens des responsabilités, la rigueur et la pugnacité. Surtout, elle a apporté des réponses aux questions que je me posais. » En 2007, soit une dizaine d’années plus tard, c’est elle qui lui succède à la tête du syndicat FO de l’hôpital de Saint-Nazaire, devenu entre-temps l’organisation numéro un au sein de l’établissement. Elle sera également secrétaire adjointe de l’union locale de Saint-Nazaire, membre du bureau régionale, membre de la commission administrative de l’union départementale 44 et conseillère de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Aujourd’hui, elle voit son arrivée au bureau confédéral comme « un nouveau challenge », avec pour espoir de « souffler un vent nouveau », celui du terrain…

1998

Adhésion à FO.

2007

Secrétaire générale FO de l’hôpital de Saint-Nazaire.

2014

Conseillère technique au sein de la Fédération des services publics et de santé (FSPS).

2015

Animatrice au Centre de formation des militants syndicaux (CFMS).