Dans « L’après-capital. Le capitalisme se meurt, vive la sociale-économie », l’auteur établit un constat du libéralisme « détourné de son contenu humaniste depuis un siècle et demi ». L’idéogramme chinois qui correspond au mot « crise » comporte deux idées : le danger et l’opportunité. Gilles Lecointre a fait sienne la seconde, et propose une lecture résolument optimiste de « la crise ». S’appuyant sur une analyse du capitalisme actuel, il observe tous les « signaux faibles » qui vont changer la donne dans le bon sens. Les technologies numériques transforment les rapports sociaux en libérant les énergies et en ouvrant les espaces de communication. Chacun peut désormais conduire sa vie de façon libre et indépendante. Sur cette base, de nouveaux types d’entreprises s’organisent, avec une exigence d’éthique et d’équité. Désormais, y compris aux États-Unis, l’idée d’inclure dans un projet commun tous les acteurs de l’économie, plutôt que de les opposer, fait son apparition. Le social revient au centre du jeu et l’économie retrouve sa vraie place : celle d’un moyen. La sociale-économie est en route !

Gilles Lecointre est un statisticien économiste, entrepreneur, chercheur et enseignant. Il a écrit de nombreux essais, dont « Théorie générale du capital, de la croissance et de l’emploi » (Gualino, 2017), qui a reçu le prix spécial de l’Académie des sciences morales et politiques.

Gilles Lecointre, L’Archipel, 192 pages, 18 euros.