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Le journal des RH

Sophia Engineering comme un seul homme

Le journal des RH | Management | publié le : 01.06.2019 | Adeline Farge

Cette entreprise mise sur le partage et sur l’intelligence collective pour prendre des décisions stratégiques et opérationnelles.

Tout seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin. Depuis 2016, Sophia Engineering, l’entreprise d’ingénierie scientifique et technique, consulte ses 270 collaborateurs avant de prendre des décisions stratégiques et opérationnelles. « Même si cela prend plus de temps, la décision suscitera davantage l’adhésion et l’engagement si elle est prise en intelligence collective. Si la décision est imposée par le dirigeant ou par des managers éloignés du terrain, elle risque de créer du mécontentement et de la frustration », explique Vincent David, président de Sophia Engineering. Que ce soit pour remplacer le nom de Sophia Conseil par celui de Sophia Engineering, modifier le système de rémunération ou réorganiser leurs services, les managers prennent soin d’écouter les ressentis des salariés et de recueillir leurs idées. Avant de solliciter leurs avis sur le réseau social interne, les responsables concernés expliquent aux collaborateurs les raisons d’être du projet, les questionnent sur leurs attentes et répondent à leurs interrogations. Une fois toutes les propositions recueillies, celles-ci sont soumises au consentement du groupe de travail qui porte le projet. « Convaincus que nous sommes plus créatifs et intelligents à plusieurs, nous veillons à ce que chacun soit libre de s’exprimer. Les responsables du projet se nourrissent des propositions et retiennent celles qui permettent de concevoir la meilleure solution. S’ils constatent que les salariés sont rétifs, ils pourront ajuster leur décision avant de la communiquer », rapporte Vincent David. Pour favoriser la prise de décision et faire en sorte que les collaborateurs avancent dans la bonne direction, Sophia Engineering leur communique les informations nécessaires. En toute transparence, l’entreprise partage sa stratégie, sa vision, ses actualités et ses indicateurs comme le reporting présenté aux salariés lors du stand-up meeting hebdomadaire. Ceux qui ne sont pas sur place peuvent y accéder par l’intermédiaire du réseau social interne ou des affiches dans les bureaux. Pour favoriser les échanges constructifs, l’entreprise multiplie les formations sur la communication non violente, l’intelligence collective… Les collaborateurs ont aussi construit le cadre de vie et les règles de l’entreprise. Ils ont identifié plusieurs préceptes : confiance et écoute, bienveillance et exigence, authenticité et partage, liberté et responsabilité. « Nous avons créé un cadre de travail qui encourage la prise de parole, assure Vincent David. Les salariés s’écoutent pleinement, sans jugement, et se parlent avec bienveillance. Chacun se sent libre de pointer du doigt un problème sans avoir peur de créer des tensions. »

Auteur

  • Adeline Farge