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Quand carrière bloquée rime avec moindre formation

Actu | Repères | publié le : 01.05.2019 | Alain Roux

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Quand carrière bloquée rime avec moindre formation

Crédit photo Alain Roux

« Les salariés promus dans leur entreprise sont aussi ceux les plus formés », affirme une étude du Cereq publiée le 28 mars, portant sur des salariés qui n’ont pas changé d’entreprise entre 2014 et 2017. Elle présente cinq parcours types, qui se distinguent par leur évolution en interne. Les deux premiers, qui représentent la moitié des salariés, regroupent des salariés promus. 70 à 80 % d’entre eux accèdent à la formation dans le cadre de leur travail. Les uns sont souvent des cadres de moins de 40 ans dans de grandes entreprises et disposent d’un haut niveau de diplôme et de qualification. Les autres occupent des postes polyvalents dans des petites entreprises, qui cherchent à les fidéliser. Le troisième type de parcours est marqué par une stabilité, associée à une satisfaction dans l’emploi. Il concerne des salariés âgés, attachés à leur métier, pour qui « faire carrière » n’a pas nécessairement de sens. 59 % d’entre eux accèdent à la formation dans leur travail. Un quatrième type de parcours regroupe des salariés « bloqués » et peu diplômés. Ils ont une perception très défavorable de leurs conditions de travail, ce dernier étant jugé comme pénible et insuffisamment rémunéré. Moins de la moitié d’entre eux ont accédé à une formation dans le cadre de leur travail en 2014-2017. Seulement un tiers en excluant les formations réglementaires, alors qu’ils déclarent en ressentir le manque. Un dernier type de parcours, dit « heurté », renvoie à des situations de fragilisation de salariés plus qualifiés, « souvent en lien avec des changements organisationnels ou technologiques survenus dans leur entreprise ». Ces salariés ont connu plusieurs évolutions professionnelles descendantes : baisse d’autonomie, d’intérêt, dégradation des conditions de travail, baisse de responsabilité ou même de salaire. La plupart des salariés aux parcours bloqués ou heurtés ne connaissent pas le dispositif du CEP créé en 2014 : « Favoriser l’information et le contact de ces salariés avec le CEP, prenant en compte leurs problématiques spécifiques, paraît ainsi être une priorité. »

Auteur

  • Alain Roux