Selon une étude récente, les jeunes Espagnols de moins de 30 ans sont mieux formés que la génération arrivée il y a dix ans sur le marché du travail. Ils sont également bien moins nombreux. Mais paradoxalement plus précaires ! Entre 2008 et 2018, la population d’Espagnols âgés de 20 à 29 ans est passée de 6,7 millions à 4,8 millions de personnes. Et alors qu’il y avait près de 40 % d’actifs parmi les jeunes de 16 à 24 ans en 2008, ceux d’aujourd’hui sont en grande majorité étudiants (à 63 %) et visiblement peu pressés d’accéder à un marché du travail qui leur est particulièrement hostile. Alors que les salaires des plus de 60 ans ont augmenté de 11 % depuis 2008, ceux des jeunes ont drastiquement baissé. Ainsi, les personnes de moins de 20 ans gagnent aujourd’hui en Espagne 28 % de moins que celles de la dernière décennie ! Les moins de 30 ans, majoritairement employés en CDD, sont aussi les champions du temps partiel. On peut donc parler en Espagne de génération sacrifiée et personne ne s’étonnera que ce pays ne parvienne à endiguer la fuite massive de ses (jeunes) cerveaux. I. S.
Source : El pais
Face à la croissance exponentielle du nombre d’auto-entrepreneurs, Cuba a décidé de réguler l’usage de ce statut sur le marché du travail, en créant de nouveaux métiers susceptibles d’être exercés ainsi et en adoptant un numerus clausus sur d’autres. Les Cubains, qui étaient il y a dix ans encore tous fonctionnaires, ont en effet le droit, depuis 2011, de lancer une activité à leur compte, à condition de verser un pourcentage de leurs revenus à l’État, État qui est le seul habilité à établir la liste des métiers pouvant être exercés en tant qu’auto-entrepreneurs. Dès le mois de décembre, les Cubains qui le souhaitent pourront donc entreprendre dans les secteurs de la boulangerie/pâtisserie, de la location de moyens de transport et dans les services à la restauration et à l’hôtellerie. Alors que le salaire moyen est inférieur à 35 euros, les Cubains sont de plus en plus nombreux à vouloir travailler à leur compte. Et l’île « communiste » compte désormais 13 % d’auto-entrepreneurs parmi ses actifs.
I. S.
