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Les ex-GM&S assignent PSA et Renault en justice

Actu | À suivre | publié le : 01.12.2018 | I. S.

Une centaine d’anciens salariés de l’équipementier automobile GM&S réclame 7,4 millions d’euros à Renault et PSA. Ils accusent les deux groupes d’avoir provoqué la faillite de leur ancien employeur. En mai 2017, ces salariés avaient déjà fait parler d’eux, en menaçant de faire exploser leur entreprise, alors en liquidation judiciaire, avec des bouteilles de gaz. Ils avaient également bloqué plusieurs sites de production de PSA, afin d’exiger du constructeur qu’il garantisse un certain niveau de commandes, essentiel à la survie de GM&S. Mais leur combat s’était soldé par la reprise du groupe pour un euro symbolique et par le maintien dans l’emploi d’à peine 120 personnes, embauchées par le repreneur LSI, sur un total de 277. Aujourd’hui, les anciens de GM&S demandent réparation aux constructeurs automobiles français, qui auraient, selon eux, provoqué la chute de leur entreprise en la maintenant volontairement en situation de dépendance économique. Ils ont, début novembre, assigné Renault et PSA en justice, pour « abus de position dominante » et « responsabilité pour faute » devant le tribunal de grande instance de Guéret. Selon Jean-Pierre Mercier, délégué syndical central CGT de PSA, l’action des ex-GM&S est complètement fondée : « Renault et PSA ont le pouvoir de vie et de mort sur l’ensemble des sous-traitants et des fournisseurs automobiles. Les deux constructeurs ont réduit petit à petit les commandes jusqu’à ce que l’usine ne soit plus rentable. » Ce qui s’annonce déjà comme le procès de la sous-traitance sera peut-être, pour les ex-GM&S, l’occasion d’une réparation « pour les vies brisées, les carrières cassées, la souffrance des familles ». À ce jour, seules 31 personnes, sur les 151 ayant perdu leur emploi chez l’équipementier automobile il y a plus d’un an, ont retrouvé un CDI.

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  • I. S.