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Une mission sur les arrêts de travail

Le journal des RH | Protection sociale | publié le : 01.10.2018 | Irène Lopez

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Une mission sur les arrêts de travail

Crédit photo Irène Lopez

Face à l’augmentation de plus de 4 % des arrêts de travail entre 2016 et 2017, Agnès Buzyn lance une mission de quatre mois. Elle doit permettre de proposer un certain nombre d’évolutions pour faire cesser leur augmentation.

Selon le rapport « charges et produits » de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (Cnam), la prescription d’arrêts de travail ne cesse d’augmenter. Les dépenses de la Sécurité sociale pour le versement des indemnités journalières en cas d’arrêt de travail ou de maladie professionnelle ont augmenté de 4,4 % sur la période 2016-2017. Le Premier ministre Édouard Philippe a missionné Jean-Luc Bérard, DRH du groupe industriel Safran, et Stéphane Seiller, magistrat à la Cour des comptes, pour faire « un diagnostic » sur l’augmentation des arrêts de travail et proposer des pistes « d’évolution ». Près de 5 millions de salariés du privé ont bénéficié d’arrêts maladie indemnisés en 2016. Le Premier ministre a déclaré : « J’entends engager une démarche de concertation avec les partenaires sociaux, ainsi que l’ensemble des acteurs concernés, notamment professionnels de santé, médecins et organismes d»assurance-maladie ». Si la durée des arrêts maladie s’élève à trente-cinq jours en moyenne, elle s’établit à soixante-seize jours pour les 60 ans et plus, contre cinquante-deux jours pour les 55-59 ans et seulement dix-huit jours pour les moins de 25 ans. À quoi est due l’explosion pour les plus âgés ? « Au décalage de l’âge légal de départ à la retraite de 60 ans à 62 ans », selon le rapport sur les comptes de la branche maladie pour 2017. Entre 2010 et 2016, parmi les bénéficiaires des indemnités journalières, la part des plus de 60 ans est passée de 4,6 % à 7,7 %. Mais l’âge ne serait pas la seule explication : un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales pointe les conditions de travail (stress, pénibilité…). Pour responsabiliser les managers, le Gouvernement avait même pensé reporter sur les employeurs le financement des arrêts de courte durée. Une piste cependant vite écartée par Édouard Philippe.

Auteur

  • Irène Lopez