Démocratiser l’outplacement. C’est l’ambition du cabinet de conseils RH de Randstad, HR Consultancy Partners, qui a lancé un concept innovant d’accompagnement des carrières et des reclassements professionnels. Baptisée RiseSmart, cette plateforme digitale avait été testée aux États-Unis et en Belgique avant de voir le jour dans l’hexagone. « Historiquement, ces offres de conseils onéreuses sont réservées aux cadres supérieurs dirigeants. Or, ce ne sont pas les plus démunis quand il s’agit d’activer un réseau et de rechercher un emploi. Avec cette solution, les entreprises peuvent proposer plus facilement et à moindre coût ces prestations à tous leurs salariés », indique Arnaud Cartier, directeur du cabinet. RiseSmart affiche ainsi des tarifs oscillant entre 3 000 et 8 000 euros, contre 6 000 et 15 000 euros habituellement. Sa recette pour casser la facture ? Allier la puissance des algorithmes et les savoir-faire des experts du groupe d’intérim.

Visioconférence, messagerie instantanée, agenda partagé… À tout moment, les personnes en transition professionnelle ont l’opportunité de solliciter les conseils avisés de coachs en matière de curriculum vitae, de présence sur les réseaux sociaux, de détection des opportunités, d’entretiens d’embauche. « Toutes les interactions avec les consultants se font à distance. Nous ne sommes pas dans une logique où les candidats ont des rendez-vous programmés tous les 15 jours et attendent le prochain les bras croisés. Cette plateforme les pousse à être autonomes et proactifs », assure Arnaud Cartier. Après avoir aidé le candidat à définir son projet professionnel selon ses aptitudes, appétences et aspirations salariales mais aussi les réalités économiques du bassin d’emploi, RiseSmart, grâce au big data, lui adresse des offres d’emploi ciblées puis le met en relation avec des recruteurs potentiels. En cas de recherches infructueuses, des diagnostics précis lui sont proposés pour l’aider à orienter son choix : élargir la zone de mobilité géographique, identifier des métiers « passerelles », envisager des formations complémentaires… « En accélérant le processus de reclassement, nous évitons aux personnes de s’installer dans le non-emploi. C’est un avantage aussi pour les entreprises. Si les salariés dont elles se séparent sont accompagnés correctement ceux-ci seront moins tentés de contester les conditions de leur départ », estime Arnaud Cartier.