Elle est en passe de devenir dactylo. Et pourtant au décès de son mari Julien, Yvonnick Le Bihan est contrainte de le remplacer comme ouvrière à J.J. Carnaud et forges de Basse-Indre, ancêtre d’ArcellorMitall. Contre toute attente, cette jeune veuve et mère d’un enfant fragile se prend de passion pour son métier. Très vite, elle parvient à se faire une place dans ce monde d’hommes et à s’émanciper par le travail. Mais les notions de rentabilité et de performance ont raison de son combat pour une vie meilleure. Licenciée, l’ouvrière finit par rendre son bleu. Inspirée d’un témoignage authentique, La Métallo fait revivre une époque aujourd’hui disparue. De l’apogée de l’industrie française dans les années cinquante à son déclin en 1980, Catherine École-Boivin dessine un portrait empreint d’humanité du monde ouvrier. L’auteure restitue avec justesse la vie à l’usine entre sa dureté, ses solidarités et ses joies.

Catherine École-Boivin, Éditions Albin Michel, 19,50 euros (326 pages)