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Actu | Ailleurs | publié le : 01.09.2018 |

Les migrants exploités par le secteur agricole

En juin dernier, l’Italie défrayait la chronique en refusant au navire Aquarius, abritant des migrants naufragés, d’accoster dans l’un des ports du pays. Bien plus discrètement, notre voisin procédait, quelques jours plus tard, à la destruction du campement de travail de Campobello di Mazarra, situé en Sicile, dans lequel s’entassaient des migrants employés illégalement par les producteurs locaux d’huile d’olive. Au cours des trois dernières années, une douzaine de camps ont été détruits en Italie, où habitaient pas moins de 3 000 travailleurs d’origine étrangère, « employés » du secteur agricole. Alors que le salaire horaire minimum en Italie s’élève à 7,50 euros, certains employeurs n’hésitent pas à rémunérer 2 euros/heure cette main-d’œuvre constituée de personnes sans papiers… et sans droits. Il y aurait aujourd’hui 300 000 travailleurs illégaux en Italie. La plupart œuvrent dans le secteur agricole et contribuent à son essor à hauteur de plusieurs milliards d’euros par an !

I. S. Source : The Guardian

Les Japonais font double emploi

7,44 millions de Japonais occupent désormais au moins deux emplois. On pourrait évidemment les taxer de petits joueurs, puisqu’avec seulement 11 % de cumulards, les actifs du pays du Soleil Levant font nettement moins bien que les Américains, qui sont aujourd’hui près de 20 % à occuper deux jobs pour boucler leur fin de mois. Il n’en demeure pas moins que le nombre de Japonais dans cette situation a connu un bond inquiétant, puisqu’ils n’étaient que 5,33 millions à travailler pour deux employeurs en même temps en 2015. Il faut dire que, pour toucher le même salaire que celui qu’ils gagnaient en moyenne en 1997, les Japonais doivent désormais travailler 11 % de temps en plus. Et l’archipel a, depuis janvier 2018, modifié l’arsenal législatif relatif au cumul de jobs. Ainsi, alors que le salarié nippon devait jadis obtenir l’autorisation de son employeur pour prétendre à un deuxième travail, il peut désormais le faire, même sans son assentiment.

I. S.