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Modèle européen L’ascenseur social en panne

Actu | Ailleurs | publié le : 01.09.2018 | Ingrid Seymann

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Modèle européen L’ascenseur social en panne

Crédit photo Ingrid Seymann

Dans les pays de l’UE, le saut de classe est de plus en plus long.

Prenez un Français, un Allemand et un Espagnol, tous trois issus des classes sociales les moins favorisées de leur pays. Patientez quatre générations et découvrez, avec étonnement, que seul le descendant de l’humble espagnol appartient désormais à la classe moyenne. Alors qu’il faudra à l’Allemand et au Français issu d’un milieu populaire patienter encore 2 générations (soit 6 au total) pour réaliser enfin un saut de classe. Voilà un des enseignements d’une étude récemment publiée par l’OCDE, qui s’est intéressée à la mobilité sociale (et à sa plus ou moindre grande célérité) dans l’ensemble des pays du monde. Si l’ascenseur social espagnol est aujourd’hui l’un des plus performants en Europe sur le moyen/long terme, les choses pourtant se gâtent lorsqu’on étudie le comportement dudit ascenseur sur des périodes de temps plus courtes. Ainsi, les Espagnols aux bas salaires en 2011 sont-ils plus de la moitié à toucher peu ou prou le même revenu quatre ans plus tard. Pire encore : alors que, au sein de l’OCDE, 57 % des personnes représentant les 20 % de la population la plus pauvre de leur pays, ne voient pas leur situation évoluer en l’espace de quatre ans, le taux d’Espagnols pauvres soumis au surplace social s’élève à 64 %. Selon l’OCDE, ces mauvais résultats sur le court terme s’expliquent par l’importance du chômage longue durée en Espagne et les piètres performances éducatives de notre voisin ibérique qui, avec 20 % de décrocheurs sortant prématurément du système scolaire, fait aujourd’hui figure de bonnet d’âne en Europe !

Source : El Pais

Auteur

  • Ingrid Seymann