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Le journal des RH

Les super-réseaux de soins : une bonne nouvelle ?

Le journal des RH | Protection sociale | publié le : 07.05.2018 | Audrey Pelé

Après avoir fusionné, les réseaux de soins permettent à leurs bénéficiaires d’être mieux couverts et de réduire encore les coûts. Les salariés et les entreprises ont beaucoup à y gagner, en particulier dans l’optique et le dentaire.

Itelis, Carte Blanche, Istya, Sévéane, Santéclair… Le marché des mutuelles est porté par ces supers plates-formes de réseaux de soins. Dernier en date, le réseau Kalixia, rapprochement du groupe Vyv et de Malakoff Médéric qui va regrouper plus de 15 millions de bénéficiaires. « Plus on a de grosses plateformes de santé et plus c’est avantageux pour les bénéficiaires. D’une part, ils auront accès à un plus grand nombre de professionnels de santé et cela permettra aussi de limiter le reste à charge (Rac) », analyse Vincent Harel, directeur de l’activité Santé & Prévoyance chez Mercer France, une société spécialisée dans le conseil en ressources humaines, en santé prévoyance, en retraite et en investissements. Il rappelle que le Rac zéro est déjà atteint par la plupart des réseaux en ce qui concerne l’optique mais qu’il reste des progrès à faire sur d’autres dépenses de santé telles que les prothèses dentaires, par exemple. C’est d’ailleurs l’objet de la concertation lancée le 23 janvier dernier par Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, avec les acteurs de l’optique, des audio prothèses et du dentaire, visant à parvenir à un Rac zéro pour les dépenses de santé de ces secteurs d’ici 2022.

Être bien soigné et au bon prix

Ces super-plateformes de santé devraient aussi permettre à leurs bénéficiaires d’être davantage accompagnés dans le choix de leurs professionnels de santé. « À ce moment-là, elles peuvent jouer un rôle de tiers de confiance. Par exemple, si un patient veut un second avis médical pour une pathologie particulière, il pourra s’adresser à sa plateforme de santé qui l’orientera. Il va chercher la réassurance et la meilleure prise en charge », précise encore Vincent Harel. Selon lui, de tels rapprochements de mutuelles ont aussi un effet vertueux pour les entreprises qui y souscrivent des contrats pour les salariés. « Elles préfèrent évidemment que leurs employés soient bien soignés et au bon prix. Elles ont donc tout intérêt à se tourner vers de telles super-plateformes. Cela est déjà le cas pour beaucoup d’entre elles, des TPE à la multinationale. » En 2016, 45 millions de personnes, soit les trois quarts de celles bénéficiant d’une complémentaire santé, avaient accès à l’un de ces réseaux, selon l’Igas.

Auteur

  • Audrey Pelé