« La révolution, ce serait de déconnecter le système de gouvernance de la rente. Servir les actionnaires a fait perdre à l’entreprise la notion du long terme et du sens du travail. Pourquoi continuer par exemple à calculer les bonus sur le taux de profit au lieu de les déterminer en tenant compte du nombre d’emplois créés puisque le capital humain est un des éléments les plus importants ? Et que c’est le travail qui fait la richesse. Pourquoi pas, non plus, évaluer la richesse ainsi créée non pas en dollars ou en euros, mais en monnaie locale afin de faire prendre conscience aux dirigeants des enjeux de délocalisation quand ils verront leur prime exprimée en roupies ? D’une manière générale, il faut trouver le moyen de réintroduire l’intérêt général au cœur de la gouvernance en co-construisant des solutions avec les salariés mais aussi avec les parties prenantes. »