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L’industrie résiste-t-elle à la concurrence internationale ?

Actu | Repères | publié le : 06.04.2018 |

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(Source : Trendeo, 2018 )

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Le risque de délocalisations pèse sur des territoires

La zone d’emploi de la Vallée de l’Arve, spécialisée dans le décolletage, est la plus vulnérable aux délocalisations, selon une étude de l’Insee de février 2018 qui a dressé une carte de France des territoires à risques. Quels sont les facteurs de vulnérabilité ? D’une part les emplois : le coût du travail peut inciter les entreprises à quitter leur territoire, tout comme les tâches manuelles d’exécution. Des personnes très qualifiées sont également exposées si elles effectuent des tâches routinières. D’autre part les produits : plus ils sont lourds et périssables, plus il est coûteux de s’éloigner des lieux d’assemblage ou de ventes. Des labels locaux, tels que les AOC, ou les technologies de pointe, protègent des délocalisations.

Le nombre d’ouvertures d’usines excédent les fermetures en 2017

L’industrie « bénéficie de la reprise et contribue de nouveau aux créations d’emplois », constate Trendeo le 2 mars 2018. Le cabinet de conseil a comptabilisé 100 fermetures de sites industriels à plus de dix emplois et 125 ouvertures en 2017. Malgré tout, les ouvertures restent 45 % plus faibles qu’en 2010. Ce premier trimestre 2018 est marqué par la mise à l’arrêt de l’usine Tupperware américaine, à Joué-les-Tours, qui comptait 225 salariés. L’entreprise américaine a argué d’une surcapacité de production.

La concurrence chinoise aurait détruit des emplois industriels

L’entrée de la Chine dans l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en 2001, aurait produit des « effets négatifs » sur l’emploi en France, selon une étude de la Banque de France parue fin février 2018.

ENVIRON « 13 % DU DÉECLIN de l’emploi manufacturier en France de 2001 à 2007 serait imputable à la concurrence chinoise ». La France connaît un fort déficit de sa balance commerciale avec la Chine.

LES EFFETS NÉGATIFS estimés sont « susceptibles d’être durables dans les bassins d’emploi particulièrement touchés », en raison de la mobilité limitée des salariés concernés.

CES CONCLUSIONS NÉGATIVES « n’impliquent pas pour autant que le commerce avec la Chine n’a pas été globalement bénéfique ». En effet, il faudrait « mesurer les gains capturés par les consommateurs et les firmes utilisatrices de biens intermédiaires importés – dont les gains de productivité bénéficient finalement aux consommateurs ».

530 000

postes salariés ont été supprimés dans l’industrie, entre 2006 et 2015, selon l’Insee (étude du 14 février 2018)