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Le nombre d’indépendants à temps partiel bondit en France

Actu | Repères | publié le : 06.04.2018 |

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(Source : Panorama de l'entrepreneuriat 2017, OCDE )

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Gagner sa vie en effectuant un travail indépendant à temps partiel, sans activité salariée à côté, devient de plus en plus courant dans l’ensemble des pays de l’OCDE, selon le Panorama de l’entrepreneuriat 2017 du 22 février 2018. C’est en France que la progression est la plus importante : les effectifs ont plus que doublé depuis 2005. Leur part atteint 15,9 % du total des travailleurs indépendants en 2016. Cette tendance s’explique en partie par l’essor de l’« économie à la demande », ou « gig » (concert) economy, en anglais, en référence aux musiciens payés ponctuellement. Le « travail à la tâche » ne représente pas une révolution puisque « l’industrie du spectacle, par exemple, y a toujours eu recours ». Mais aujourd’hui, il concerne un groupe de personnes « plus vaste et plus divers et couvre un éventail de services plus large que jamais auparavant » avec les plateformes en ligne. Les chiffres officiels ne distinguent pas les indépendants classiques de ces nouveaux travailleurs à la demande. Sauf en Grande-Bretagne, où une étude gouvernementale qui vient de paraître le 17 février 2018, estime à 2,8 millions le nombre d’actifs britanniques dans la « gig economy ». Leurs activités ponctuelles concernent souvent des livraisons (par exemple avec le site Deliveroo) ou des travaux manuels (TaskRabbit). Elles sont menées au moins une fois par mois pour 55 % de l’échantillon. Leur profil ? Ils sont plutôt jeunes (plus de la moitié sont âgés de 18 à 34 ans) et plutôt urbains (un quart vivrait à Londres et ses environs). Plus de la moitié des répondants se disent « satisfaits » car ils recherchent de la flexibilité pour raisons familiales, leurs études, ou pour gérer leur emploi du temps comme ils l’entendent. Pour beaucoup, il s’agit de revenus d’appoint. Une minorité de personnes adopteraient cette forme d’emploi par contrainte, faute de trouver mieux. Principal problème : 25 % seraient rémunérées en dessous de 7,50 livres par heure, niveau du salaire minimum. En toute légalité, puisqu’ils ne relèvent bien sûr pas du droit du travail des salariés.