logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actu

Apprentissage : ce qui va changer

Actu | À suivre | publié le : 07.03.2018 | I.S.

Image

Apprentissage : ce qui va changer

Crédit photo I.S.

L’apprentissage s’apprête à subir une « révolution copernicienne ». C’est ainsi que le Premier Ministre a qualifié l’esprit de la réforme gouvernementale sur ce dispositif, dévoilée le 9 février. Il sera désormais ouvert aux jeunes jusqu’à 30 ans et accessible tout au long de l’année scolaire. Si l’effort gouvernemental en termes de hausse de rémunération est modeste (30 euros nets mensuels pour les apprentis de seize à vingt ans), l’aide de 500 euros attribuée aux apprentis désireux de passer leur permis de conduire est plus alléchante. Enfin, les apprentis dont le contrat est interrompu avant le terme auront le droit de prolonger pendant six mois leur formation au CFA. Mais le chamboulement de choc induit par cette réforme concerne la gestion et le financement du dispositif : jusqu’ici piloté par les régions, l’apprentissage deviendra la compétence quasi exclusive des branches professionnelles, qui décideront de l’ouverture des CFA, détermineront le coût de chaque contrat ouvrant droit au financement CFA et écriront, avec l’État, le contenu des diplômes professionnels. La taxe d’apprentissage est remplacée par une « contribution alternance », directement versée aux centres de formation en fonction du nombre de contrats signés avec les jeunes, les régions ne conservant qu’une infime fraction de cette contribution. Dernier cadeau à l’intention du patronat : la possibilité de faire travailler les apprentis de certains secteurs 40 heures au lieu de 35, avec une rémunération majorée pour ces cinq heures supplémentaires. Et surtout de rompre le contrat d’apprentissage sans passer par les Prud’hommes, ce qui était jusqu’à présent obligatoire.

Auteur

  • I.S.