Les conséquences d’une surproduction et d’une surconsommation de produits fabriqués pour ne pas durer sont multiples. Elles sont d’abord sociales. Le consommateur et le citoyen sont privés du droit à un usage durable de leurs biens. Elles sont ensuite écologiques. Les déchets électriques et électroniques représentent 22 kg par Français chaque année. L’empreinte écologique d’un produit pour sa fabrication est énorme : extraction de matières premières, exploitation de terres et de ressources. Et ces déchets sont souvent difficilement recyclables.
Nous souhaitons, à travers nos conférences et nos interventions, sensibiliser les citoyens et les décideurs aux bonnes pratiques. Un autre modèle économique existe. Il consiste à envisager la réutilisation des produits, leur réparation et leur recyclage dès leur conception. Ceci afin de consommer moins de ressources naturelles en amont. Beaucoup de produits électroménagers sont concernés par l’obsolescence programmée. Mais aussi les smartphones et même les vêtements comme les collants… Une demande de plus en plus forte des consommateurs oblige les entreprises à revoir leur modèle de conception.
Oui, et HOP a déposé une plainte en septembre dernier auprès du parquet de Nanterre contre les fabricants d’imprimantes. Ces derniers raccourcissent délibérément la durée de vie des imprimantes et des cartouches. Une puce détecte le nombre de pages imprimées jusqu’au changement de la cartouche d’encre. Elle envoie alors un message à son utilisateur même s’il reste 20 % d’encre et que d’autres pages peuvent encore être imprimées. C’est un cas typique. Idem avec le tampon absorbeur détecté rempli d’encre alors même que le tampon n’est pas plein. Tout ceci est fait pour obliger l’utilisateur à consommer. De telles pratiques sont inacceptables. Il faut repenser notre modèle de société, tourner le dos à cette société du gaspillage et faire émerger un modèle économique alternatif écologique et social.
