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Les salariés de GE Hydro mobilisés

Actu | À suivre | publié le : 06.11.2017 | Adeline Farge

Débrayages, piquets de grève, blocages d’usine… En octobre, les salariés de General Electric (GE) Hydro-Alstom de Grenoble se sont mobilisés contre un plan social qui menace 345 des 800 postes du site de production de turbines hydroélectriques.

Réunis en intersyndicale, CGT, CFE-CGC et CFDT dénoncent l’absence de négociation avec la direction qui, selon eux, campe sur des conditions de départ a minima et contestent les arguments économiques avancés pour justifier cette restructuration. Selon eux, l’avenir du site serait surtout dicté par la prise de contrôle d’Alstom par Siemens.

Le 6 octobre, la direction a fait un pas en avant en présentant de nouvelles mesures d’accompagnement pour les salariés. Des propositions – allongement de la période de départs volontaires, congés de reclassement, relèvement de la rémunération durant le reclassement – jugées insuffisantes par les représentants des salariés. D’autant plus amers que lors de la reprise de la branche énergie d’Alstom par GE en 2014, le géant américain avait promis de créer 1 000 emplois en France d’ici 2018, un engagement rappelé par le ministre de l’Économie, qui a jugé que l’entreprise devait aussi « s’adapter à la réalité du marché ». Un comité de suivi devrait se réunir début décembre.

Après une rencontre avec la direction, le secrétaire d’État au ministère de l’Économie, Benjamin Griveaux, a sommé GE d’améliorer les modalités du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), dont le délai légal de consultation s’achèvera le 19 novembre. Reçue elle aussi par Bercy, l’intersyndicale déplore le « laisser-faire » de l’État devant ce « saccage de l’emploi » dans une filière industrielle, pilier de la transition écologique.

Auteur

  • Adeline Farge