Après la France, mais surtout après le Brésil, voilà que l’Argentine s’apprête à changer sa législation relative au travail. L’agenda a d’ores et déjà été fixé par le gouvernement du très libéral président Macri, qui prévoit de faire passer son texte après la tenue des élections législatives d’octobre. Au programme, les mêmes recettes sont préconisées : prime à la flexibilité, inversion de la hiérarchie des normes, diminution du pouvoir syndical et lutte contre l’hyper-judiciarisation des conflits entre salariés et employeurs. Le président Macri n’a d’ailleurs pas hésité à qualifier de « mafieux » les avocats spécialistes du droit du travail et autres juges des prud’hommes qui, selon lui, « découragent les entrepreneurs d’embaucher ». Dans ce pays très coutumier des grands mouvements sociaux, qui compte pas moins de 6 400 syndicats et près de 10 % de chômeurs, le mois d’octobre risque donc d’être très chaud !

I. S.

Jusqu’au 7 septembre dernier, il ne faisait pas bon être « ronde » lorsque l’on travaillait comme hôtesse pour Aeroflot. D’abord parce qu’on se faisait fréquemment traiter de « STS » dans les locaux de la compagnie [l’équivalent russe de l’expression américaine « OFU », pour « old, fat and ugly », c’est-à-dire « vieille, grosse et moche » ]. Et surtout parce que les membres féminins du staff ayant une taille d’uniforme supérieure à 48 perdaient illico le privilège de travailler sur les vols internationaux… lesquels donnent droit à de substantielles primes. Enfin, tout ça, c’était avant : avant que deux « grosses » gagnent en appelleur procès contre le transporteur aérien russe. Et avant qu’Aeroflot soit condamné puis contraint par la cour d’appel de Moscou de changer son indigne règlement.

I. S.