25 milliards d’euros. C’est le montant des exonérations de cotisations consenties par l’État en 2015, selon le Comité de suivi des aides publiques aux entreprises et des engagements (Cosape). Effet pervers de cette politique : elle tirerait les salaires vers le bas à des niveaux proches du SMIC.

En 2016, soit trois ans après avoir quitté le système éducatif, 61 % des jeunes actifs de la génération 2013 occupent un emploi à durée indéterminée, indique une étude du Céreq publiée en juillet 2017. La part des emplois à durée indéterminée (EDI) a diminué de quatre points, par rapport à la période 2010-2013, au profit de l’intérim et des contrats aidés.

« Le coût d’accompagnement en termes de formation des salariés et dédié à la transformation digitale s’élèverait à plusieurs milliards d’euros », prévient une note du cabinet Alpha consulting. « Un plan Marshall » d’adaptation de l’économie française au numérique serait nécessaire pour soutenir les OPCA.

Une note de Bercy publiée en juillet 2017 propose d’effacer de la fiche de paie la distinction entre les cotisations employeurs et salariés au profit d’une distinction entre les prélèvements contributifs (chômage, retraite) et non contributifs (maladie, famille). Le but : favoriser la négociation salariale, non pas sur le salaire brut mais sur un « salaire complet », soit environ 150 % du salaire net.