Les cinq directeurs élus à la mi-mai par leurs pairs, ont un mandat de trois ans. Ils savent que leurs responsabilités ne pourront se poursuivre au-delà de six ans. Fort de 450 salariés aujourd’hui, le cabinet Syndex est une Scop depuis 2011. Mais il a toujours été géré en autogestion depuis sa création en 1971. « Notre ambition est de former les représentants des salariés pour permettre un dialogue social plus équilibré. Notre organisation interne démocratique crée une cohérence entre nos métiers et notre fonctionnement », explique Olivier Laviolette, l’un des cinq dirigeants, avec Jérôme Barthe, Olivier Gazel, Catherine Allemand et David Dupuy. Chacun des 17 sites en France élit également ses dirigeants et peut décider d’aménager les règles de fonctionnement en fonction des caractéristiques de son bassin d’emplois. Objectif, s’adapter aux contraintes et aux réalités locales.

Ce fonctionnement démocratique n’empêche pas une réelle ambition de développement. « Compte tenu de l’évolution de la législation et des intentions du nouveau gouvernement, nous prévoyons d’articuler plus étroitement nos interventions envers les CHSCT et les CE », indique Catherine Allemand. Côté nouveautés, Syndex propose des cartographies de compétences collectives pour pouvoir anticiper l’évolution d’activité sur un site. Et ce ne sont pas les idées qui manquent pour répondre à la fusion des IRP ou à la mise en avant du dialogue social en entreprise, proposées par Emmanuel Macron. « La loi Rebsamen a amorcé des choses, mais on peut aller plus loin pour que l’avis du CE soit mieux pris en compte », estiment les deux directeurs.