L’Australie a décidé de supprimer son visa 457, qui permettait à des étrangers ayant décroché un contrat avec une entreprise australienne d’y travailler pendant quatre ans et d’accéder, sous certaines conditions, au statut de résident permanent, puis à la nationalité australienne. Le but de l’opération, affiché par le gouvernement, est de protéger l’emploi national, en raccourcissant la durée des visas travail (rabaissée à deux ans, renouvelable une fois) et en durcissant les conditions d’accès à ce sésame. La liste des métiers permettant de travailler en Australie passera ainsi de 650 items à 450 tandis que le niveau d’anglais exigé pour obtenir le visa sera plus élevé. À ce jour, on estime que 960 000 personnes travaillent en Australie grâce au visa 457. Longtemps considéré comme une terre d’accueil, très prisée des jeunes Français, ce pays est donc entré dans une nouvelle ère, affichant une « priorité aux Australiens », comme l’a déclaré sur Facebook le Premier ministre Malcolm Turnbull.

I. S.

Selon une étude réalisée par la Banque d’Espagne, les salaires des travailleurs embauchés dans ce pays au cours des années 2015 et 2016 sont en moyenne inférieurs de 24 % à ceux des personnes déjà en poste. Bien qu’elle s’explique en partie par des données variables telles que l’âge, le sexe ou le niveau de diplôme, cette différence de traitement reste de 12 % « à situation égale » et semble être un effet collatéral de la crise espagnole. Alors que les trois quarts des travailleurs ibériques étaient, avant le début de la récession, protégés par une convention collective prévoyant l’indexation automatique de leur salaire sur le taux d’inflation, ils ne sont aujourd’hui plus qu’un sur cinq à bénéficier de ce type de protection. Preuve s’il en fallait que les périodes de crise économique sont éminemment propices au détricotage de droits sociaux… que le retour de la croissance (de 3,2 % en Espagne en 2016) ne remet pas forcément au goût du jour.

I. S.