La première manifestation contre la politique sociale du gouvernement Macron aura eu lieu à peine vingt-quatre heures après son élection. Lancée à l’appel du collectif Front social (voir page 13), elle a réuni plusieurs milliers de personnes dans les rues de Paris, le 8 mai dernier. « Macron démission ! Un jour ça suffit », a notamment scandé la foule de manifestants, qui avaient, pour la plupart d’entre eux, participé aux mobilisations de 2016 contre la loi travail.
Désormais premier syndicat du privé, la CFDT devrait gagner 550 sièges de conseillers aux prochaines élections prud’homales, pour la mandature 2018-2021. C’est ce qui ressort de l’arrêté publié au JO le 10 mai dernier, précisant le nombre de conseillers que chaque syndicat pourra désigner, en fonction de sa représentativité. Au total, la CFDT devrait rafler 2 348 sièges, quand la CGT, qui en perd 800, n’en comptera plus que 2 046.
Publié in extremis le 6 mai un dernier décret d’application de la loi travail instaure une responsabilité sociale des plateformes vis-à-vis des indépendants. Ce décret prévoit une prise en charge partielle, par les plateformes, des frais d’assurance couvrant le risque d’accident du travail engagés par les indépendants. Sauf que son application pourrait être difficile à contrôler en l’absence de données établissant le lien, non contractuel, entre les plateformes et leurs indépendants.
Au premier trimestre 2017, les effectifs du privé ont augmenté de près de 50 000, selon les chiffres de l’Insee publiés le 12 mai. Au cours des douze derniers mois, 200 000 postes ont été créés. Qu’elle soit le fruit de la reprise mondiale ou de la politique menée sous le quinquennat Hollande, cette excellente conjoncture devrait d’abord profiter au Président fraîchement élu. Son mandat débute sous les meilleurs auspices économiques enregistrés depuis dix ans !
