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Au Brésil aussi, la loi travail passe mal

Actu | Ailleurs | publié le : 05.06.2017 | Ingrid Seyman

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Au Brésil aussi, la loi travail passe mal

Crédit photo Ingrid Seyman

Mobilisation nationale contre la réforme des retraites… et la loi travail à la sauce brésilienne.

Le 28 avril dernier, une grève générale a paralysé le Brésil : près de 40 millions de personnes sont descendues dans la rue pour manifester leur opposition à la série de réformes que souhaite engager le gouvernement de Michel Temer, au pouvoir depuis la destitution de Dilma Rousseff, survenue à l’été 2016. En cause, un projet de loi visant à faire passer l’âge minimum de départ à la retraite à 65 ans pour tous les Brésiliens alors que l’espérance de vie, dans certaines régions du pays (le Nord par exemple) est seulement de 67 ans pour les hommes ! Le projet prévoit également que le nombre d’années de travail exigé pour ouvrir des droits à la retraite passe de 15 à 25. L’accès à une retraite à taux plein serait quant à lui réservé aux seuls super-héros pouvant justifier de 49 années de cotisations : une exigence presque impossible à tenir, notamment pour les femmes qui ne souhaiteraient pas renoncer à la maternité. Le Parlement brésilien s’apprête aussi à faire passer une loi travail, entérinant une vision « francisée » de la hiérarchie des normes, puisqu’elle permettra de faire primer l’accord d’entreprise sur la loi dans plusieurs domaines. En mars dernier, le gouvernement de Michel Temer avait déjà fait passer une loi très controversée autorisant les entreprises à embaucher des sous-traitants, pour leurs activités annexes mais aussi pour leurs activités principales. Alors que le pays est en récession depuis 2014, 56 % des Brésiliens estiment que cette série de lois va encore restreindre les droits des travailleurs.

Auteur

  • Ingrid Seyman