Le bilan de la compétitivité française reste « préoccupant », selon l’institut d’études économiques COE-Rexecode. Il est vrai que les parts à l’exportation ne cessent de décliner depuis le début des années 2000. Le manque à gagner cumulé depuis quinze ans atteint même « 1 500 milliards d’euros », soit « près des trois quarts du PIB annuel ». En revanche, en matière de compétitivité-coût, la France rattrape peu à peu son retard sur l’Allemagne. Car de 2012 à 2016, le coût salarial unitaire a augmenté en France de 0,8 %, contre 3,7 % en moyenne dans la zone euro et 9,1 % en Allemagne, permettant « un début de redressement de la compétitivité-prix et un certain rétablissement des marges des entreprises ». Même son de cloche du côté de Patrick Artus, chef économiste de Natixis, dans sa note de janvier: « L’Allemagne a mangé ses progrès de la période Schröder. […] On se retrouve probablement aujourd’hui ramenés à la situation du début des années 2000, où des politiques de l’offre ont été nécessaires en Allemagne pour y redresser l’économie », estime-t-il.