Quand la secrétaire d’État Martine Pinville s’est invitée à ses vœux pour 2017, il n’était pas peu fier. Le signe que l’économie sociale et solidaire (ESS) entre enfin dans la cour des grands, elle qui pèse 14 % de l’emploi privé en France et qui affiche 23 % de croissance en dix ans. Depuis qu’il la préside, Hugues Vidor n’a cessé d’œuvrer à la reconnaissance de l’Udes. Sa voix porte, ses idées aussi. Dernières victoires, la création du crédit d’impôt de la taxe sur les salaires, qui élargit le Cice à l’ESS; celle du compte engagement citoyen; sans oublier l’expérimentation territoires zéro chômeur, que l’Union a fortement soutenue. Désormais présente au Conseil d’orientation pour l’emploi et au Haut conseil du dialogue social, l’Udes ne digère, en revanche, toujours pas l’inversion de la hiérarchie des normes issue de la loi travail.

C’est qu’elle aime être à contre-courant des postures patronales traditionnelles. Normal, elle représente un secteur plus proche du citoyen que de l’actionnaire. Pour se faire entendre dans la campagne électorale, l’équipe d’Hugues Vidor a rédigé un manifeste de 60 mesures « visant à soutenir l’entrepreneuriat dans un cadre socialement responsable, résume le DG d’Adessadomicile. La jeunesse doit être au cœur de la prochaine mandature avec une loi-cadre ». En avril, il espère que l’Udes rejoindra la Commission nationale de la négociation collective en étant reconnue représentative à l’issue des élections professionnelles. « C’est une promesse du gouvernement, si l’Udes n’est pas autour de la table, le risque que l’on décide pour elle de rapprochements de branches non souhaités est grand. »