Son décès, le 2 janvier 2017, a provoqué une vague d’hommages. Car l’ancien rugbyman et éducateur spécialisé, mort à 60 ans d’une leucémie, a marqué l’histoire de la CFDT, dont il a été le secrétaire général de 2002 à 2012. L’année 2003 est son année fondatrice, quand il soutient la réforme des retraites du gouvernement Raffarin, après avoir obtenu des concessions positives à ses yeux.

Le retour de bâton fut terrible, même dans son camp. « Il a assumé jusqu’au bout, sans être désarçonné », se souvient son ami Gaby Bonnand, ancien de la direction de la CFDT. Car, malgré une certaine timidité, François Chérèque savait le chemin qu’il voulait tracer. Celui d’un « réformisme de progrès », selon Gaby Bonnand. Et d’un syndicalisme utile. Utilité qu’il a continué à promouvoir en prenant la tête de l’Agence du service civique fin 2013. Utilité aussi quand, avant son départ de la CFDT, il a organisé sa succession en douceur. Pour préserver l’unité d’un collectif qu’il chérissait.