L’évolution importante du marché et la digitalisation des métiers de l’assurance auront finalement conduit la direction de CNP Assurances à signer un premier accord de GPEC. Objectif : « Permettre aux collaborateurs de trouver leur voie de développement professionnel alors que le groupe fait évoluer son modèle d’affaires vers des activités de prévoyance/protection », selon Bérengère Grandjean. La DRH explique que le texte signé fin novembre optimise des dispositifs existants pour faciliter les parcours professionnels des collaborateurs et introduit un certain nombre de mesures nouvelles. Comme la classification des métiers internes selon leur évolution attendue. Les métiers susceptibles d’évoluer rapidement sont identifiés et des plans d’accompagnement personnalisés, avec formation et tutorat, sont prévus. D’ici à fin 2018, le groupe va recruter une vingtaine de jeunes de moins de 30 ans en CDI, à l’issue d’un parcours de formation en alternance, ainsi qu’accueillir un plus grand nombre de stagiaires.

Des mesures sont également prévues en faveur des plus de 55 ans : recrutement de seniors, aménagement et réduction du temps de travail avec maintien de 80 % de la rémunération, télétravail, suivi médical, aménagement de poste. Mais l’originalité du texte réside cependant dans l’organisation de la coopération intergénérationnelle. L’entreprise a signé des contrats de génération et mise sur le mentorat inversé (les jeunes aidant les plus âgés) et le développement du tutorat. Les tuteurs bénéficieront d’une formation, d’une adaptation de leurs objectifs personnels et d’une prime. « Nos métiers demandent une forte expertise, précise la DRH. La transmission du savoir et de l’expérience est essentielle au maintien des performances. Des seniors vers les plus jeunes, et inversement en matière de savoir-faire digital. » Les jeunes mentors bénéficieront d’une demi-journée de formation et un site collaboratif sera créé pour les aider à transmettre leurs compétences.

Signataire pour l’Unsa, avec la CFDT et la CFE-CGC, Denis Cochelin estime que le texte recèle des améliorations pour les salariés qui pourront devenir acteurs de leur carrière. « J’ai de bons retours sur l’aménagement des fins de carrière et les parcours de formation. Mais, pour le moment, les mesures n’ont pas encore démarré. »