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2016, une année de mise en place de la réforme de la formation

Le journal des RH | Formation | publié le : 02.01.2017 | Manuel Jardinaud

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2016, une année de mise en place de la réforme de la formation

Crédit photo Manuel Jardinaud

Compte personnel de formation, conseil en évolution professionnelle, mobilité imposée par la loi… La réforme continue de se déployer.

Ce devait être la grande année de la baisse du chômage. Mais 2016 restera surtout comme celle du déploiement de la réforme de la formation professionnelle, loi du 5 mars 2014. Une séquence riche en évolutions avec, en particulier, le renforcement du compte personnel de formation (CPF), l’installation du conseil en évolution professionnelle (CEP) sur l’ensemble du territoire et l’appropriation difficile de cette réforme par les entreprises, notamment les plus petites.

Score honorable

Le CPF commence enfin à toucher le grand public. Fin 2016, près de 3,7 millions de comptes étaient ouverts par des actifs. Un score honorable. Mais seules 600 000 formations ont vu leur financement validé. Malgré une liste de formations éligibles pléthorique, les demandes se concentrent surtout sur six certifications : CléA – socle commun de connaissances et de compétences –, les tests en langues Toeic et Bulats, l’accompagnement VAE, le stage de préparation à l’installation pour les artisans et le certificat d’aptitude à la conduite en sécurité des chariots élévateurs. Reste que le CPF, qui sera intégré au compte personnel d’activité (CPA) le 1er janvier, s’ouvrira à l’horizon 2018 aux indépendants et aux fonctionnaires.

Formation rime avec orientation. Le conseil en évolution professionnelle (CEP), service global aux salariés et aux demandeurs d’emploi, peine à s’installer. Si les Fongecif sont aujourd’hui en ordre de marche pour les premiers, les missions locales et Pôle emploi connaissent encore des ratés pour les seconds. L’opérateur public va doubler ses effectifs de psychologues du travail, de 600 actuellement à 1 218 d’ici à 2018, a précisé son directeur, Jean Bassères, à l’automne.

Les entreprises continuent de s’approprier tant bien que mal ces dispositifs et à se faire à l’évolution du mode de financement de la formation. Ainsi, selon une étude réalisée par Ipsos pour Agefos PME fin novembre, 40 % des dirigeants de PME avouent leur méconnaissance de la réforme. Et seuls 39 % estiment possible de faire évoluer leurs salariés sur six ans, séquence obligatoire imposée par la loi. Il reste bien du chemin à parcourir.

Auteur

  • Manuel Jardinaud