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Contre la pauvreté, quel revenu minimum universel ?

Actu | Repères | publié le : 02.01.2017 |

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Contre la pauvreté, quel revenu minimum universel ?

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Coût et contenu

En 2016, le Conseil national du numérique a relancé le débat sur un revenu minimum universel. Convergentes sur le versement inconditionnel à toutes les personnes majeures résidant légalement sur le territoire, les différentes propositions divergent sur le périmètre des protections sociales qui seraient remplacées par ce revenu. Donc sur son montant et son coût. Selon la Fondation Jean-Jaurès, à 500 euros mensuels, son coût représenterait 16 % du PIB, à 750 euros 24 % du PIB, à 1 000 euros 31 % du PIB.

Un minimum élevé pour sortir de la pauvreté

Avec quelle somme sort-on de la pauvreté ? Le RSA à 535 euros est inférieur au seuil de pauvreté (à 1 008 euros en 2014 selon l’Insee). Ce seuil ne reflète d’ailleurs pas « l’accroissement des difficultés liées à l’augmentation du coût de la vie », selon le dernier rapport du Secours catholique. Le budget « décent » pour une « participation effective à la vie sociale » s’élevait à 1 424 euros en 2015, selon l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale. L’atout majeur du revenu inconditionnel reste son versement d’office, quand plus du tiers des personnes éligibles au RSA y renoncent actuellement, faute d’automaticité.

Et la garantie jeunes ?

Les 16-25 ans n’ont pas droit au RSA. Mais la garantie jeunes, généralisée au 1er janvier, leur offre un accompagnement renforcé et un revenu (470,95 euros en 2016) pendant un an. La première évaluation distingue trois types d’usage de cette somme, « non exclusifs l’un de l’autre ».

> SOLDER LE « PASSE »

L’allocation est utilisée pour rembourser les « dettes accumulées par des impayés de loyer, des soins, des emprunts ».

> GERER LE « PRESENT »

Elle permet de subvenir aux besoins primaires : se nourrir, se loger, se vêtir. « Beaucoup de jeunes expliquent que l’allocation représente une aide pour la famille. » Cette contribution peut absorber la quasi-totalité de l’allocation.

> ASSURER LE « FUTUR »

Elle est épargnée pour financer une formation ou le permis de conduire. Ce dernier est souvent évoqué, ce qui « confirme son importance primordiale […] pour l’accès à l’autonomie ».

32 %

C’est actuellement la part du PIB consacrée à la protection sociale (minima sociaux, Sécurité sociale, etc.).

Source : OCDE.