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Mobilité et mesures sociales chez Sanef

Le journal des RH | Management | publié le : 05.12.2016 | E. B.

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Mobilité et mesures sociales chez Sanef

Crédit photo E. B.

Le groupe Sanef a signé un accord facilitant mobilités internes et départs en retraite. Pour diminuer les effectifs sans PSE.

Concessionnaire des autoroutes partant de la capitale vers Strasbourg, Lille et Caen, ainsi que de l’A14 en Ile-de-France, le groupe Sanef poursuit l’automatisation aux barrières de péage. Une partie importante de ses 2 800 salariés est touchée par cette évolution. La direction vient donc de signer avec la CFDT, la CGT et la CFE-CGC un accord de gestion des emplois et des parcours professionnels qui met en place un cadre rassurant pour les personnels. « Nous ne ferons pas de plan social. Notre préoccupation principale est d’accompagner la mutation des métiers et notamment d’aider les péagiers à acquérir de nouvelles compétences pour leur permettre de se reconvertir », avertit Bertrand Gérard, le DRH. Pas simple quand l’âge moyen des effectifs est de 47 ans et que de nombreux salariés ont un niveau de diplôme infrabac. Outre le bilan de compétences et un effort de formation non négligeable correspondant à 3,5 % de la masse salariale, l’entreprise vient d’organiser ses métiers en filières, autour de compétences voisines. Chaque emploi est également classé comme « stable », « évolutif », « en décroissance » ou « clé », ce qui donne aux salariés une vision précise de l’évolution de leur poste.

Des seniors soignés

Avec des outils comme la fiche passerelle qui mesure l’écart entre les compétences actuelles et celles à acquérir pour postuler à un nouveau poste, l’accent est mis sur l’entretien de développement professionnel. « Les managers doivent faire monter leurs collaborateurs en compétences. Cela fait partie de leurs missions », affirme le DRH. Diverses primes de mobilité géographique ou de passage vers un rythme de travail différent (nuit à journée, trois-huit, etc.) sont également proposées pour inciter les salariés à évoluer.

Les syndicats signataires mettent en avant les mesures d’accompagnement de la cessation d’emploi anticipée. Selon leur poste, les seniors peuvent partir à la retraite de six à douze mois à l’avance, avec 70 % du salaire brut, primes et indemnités comprises. « Les volontaires sont aidés par un cabinet pour leur dossier de droit à la retraite et pouvoir anticiper psychologiquement leur départ », précise Marc Benier, délégué CFDT. Les plus fatigués sont satisfaits. Mais la baisse continue de l’emploi depuis 2006, année de la privatisation, est toujours dénoncée par FO et SUD.

Auteur

  • E. B.