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Scrutin contrarié dans les TPE

Actu | A suivre | publié le : 05.12.2016 | E. S.

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Scrutin contrarié dans les TPE

Crédit photo E. S.

Des airs de scrutin maudit… Prévues pour se dérouler du 28 novembre au 12 décembre 2016, les élections dans les TPE ont dû être décalées d’un mois, du 30 décembre au 13 janvier. La faute au tribunal d’instance de Paris qui a décidé de valider le droit pour le Syndicat des travailleurs corses (STC) de présenter des listes. Ce syndicat s’était déjà présenté il y a quatre ans et avait recueilli 40 % des voix. Cette fois-ci, il souhaite concourir sur tout le territoire. Le STC milite pour la « corsisation » des emplois, une discrimination que CGT, CFDT, CFTC et FO ont souhaité contester devant les tribunaux. Las ! après avoir obtenu gain de cause en première instance en juillet, elles ont été déboutées par la Cour de cassation en septembre, puis début novembre. Voyant le risque d’un report du scrutin, les autres centrales ont laissé la CGT aller seule une nouvelle fois devant la juridiction suprême. L’audience se tiendra le 7 décembre. Une attente qui a contraint la ministre du Travail à décaler les élections, au risque de les voir invalidées si les magistrats annulaient par la suite la candidature du STC.

Ce pataquès juridique fait peser un risque grave d’abstention. En 2012, ils étaient à peine 10 % de votants. Les salariés de TPE ont peu l’habitude de se mobiliser. Les patrons rechignent à mettre des urnes à disposition et à libérer du temps pour s’y rendre. Conscients des conséquences d’une faible participation, les principaux leaders syndicaux n’ont pas ménagé leurs efforts pour aller chercher les votes sur le terrain. Leur crédibilité en découle. Car ces résultats – proclamés le 3 février – seront combinés à ceux des élections dans les entreprises de plus de 10 salariés cumulés depuis quatre ans. Un grand moulinage pour calculer la représentativité de chacun.

Auteur

  • E. S.